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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Avoir la foi de Gebran… De là où je me tiens aujourd’hui, Gebran, le néant me semble plus accessible. Comment as-tu fait pour puiser tant de courage à travers tes chapelets que ta main ne cessait d’égrener, tes médailles miraculeuses rapportées de Notre-Dame du Bac où tu avais presque élu domicile et établi une convivialité qui nous avait toujours échappé avec cette mystérieuse Dame auprès de laquelle tu puisais conseil et réconfort? D’où tenais-tu cette détermination à affronter une mort tellement apprivoisée que l’invoquer te paraissait d’un naturel désorientant. Ne savais-tu pas que nous autres mortels avions une peur bleue de ce point de non-retour? De ce départ en aller simple qui te faisait sourire, un brin moqueur? Qui t’as inculqué cette bravoure sans pareille? La Dame de la rue du Bac? Pourquoi ne nous fait-elle pas le même effet quand il nous arrive de la visiter? Quels sont les secrets et mystères que vous vous êtes échangés dans votre langage codé? Atteindre ta sérénité relève du prodige. Nous en sommes presque arrivés à envier ton martyre délibéré et serein. On ne badine pas avec la mort. À moins d’être né Gebran Tuéni. Bélinda IBRAHIM La solution Au Liban coexistent, à défaut de cohabiter, 18 communautés religieuses. Ce qu’on appelait autrefois la Suisse du Moyen-Orient est devenu depuis plus de trente ans terre de conflits et de batailles. À travers la chronologie de ces conflits, souvent occultés par l’intervention de puissances étrangères, il existe une lecture particulière de l’histoire du Liban. Les politiques, les clans, les partis, les affairistes, les acteurs, les spectateurs, les Libanais, tous, à un niveau ou à un autre, sont les protagonistes de ces conflits et de la situation dans laquelle se trouve le Liban. Nos dirigeants ont eu le talent de confondre la défense des intérêts et des prérogatives du Liban avec la recherche de leurs intérêts propres. Il est temps que le peuple libanais ouvre les yeux et réalise que ses dirigeants, qui pour certains se proclament majorité et pour les autres opposition, ces leaders, qu’il soutient, qu’il suit aveuglément, à qui il a tout donné, se désintéressent de la situation précaire dans laquelle il vit. Ce système politique a fait ses preuves, a causé trop de mal, a fait du tort et a échoué. Pour sortir le Liban de la crise, la solution n’est pas, comme certains peuvent le penser, de former un gouvernement d’union nationale, ce qui ne ferait que nous ramener au point zéro. La solution serait d’en finir avec cette coutume féodale de succession. Qu’on renvoie chez lui tout ce beau monde, qui nous a montré de quoi il est capable, et qu’on bâtisse enfin un nouveau système politique, basé sur un nouvel État qui sera enfin capable de faire de ce pays une nation. Karim FADDOUL
Avoir la foi de Gebran…

De là où je me tiens aujourd’hui, Gebran, le néant me semble plus accessible.
Comment as-tu fait pour puiser tant de courage à travers tes chapelets que ta main ne cessait d’égrener, tes médailles miraculeuses rapportées de Notre-Dame du Bac où tu avais presque élu domicile et établi une convivialité qui nous avait toujours échappé avec...