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Actualités - CHRONOLOGIE

AMBIANCE Le centre-ville en fête, envers et contre tout

Il faut de la foi. Il faut de l’énergie, et toute la vitalité, et toute la créativité, et tout le courage d’une jeunesse qui refuse de céder à la morosité ambiante pour ressusciter le centre-ville de toutes les fêtes, en partie occupé par le sit-in antigouvernemental. Il faut dire tout de suite que malgré un incident isolé, les manifestants cohabitent gentiment avec les commerçants de la place. Il faut savoir aussi que le cœur économique de la capitale continue à battre au rythme de toutes les émotions des fêtes de fin d’année. La rue Weygan est accessible par le bord de mer, les parkings sont tous disponibles, les rues piétonnes permettent un shopping à ciel ouvert, loin des bousculades et du stress de cette période particulièrement mouvementée. Opération « J’aime l’hiver au Liban » Les commerçants du centre-ville, du Quartier des Arts jusqu’à la mer, mus par la puissante locomotive qu’est Tony Salamé en toute circonstance, ont conjugué leurs efforts pour une opération collective sous le thème « J’aime l’hiver au Liban », permettant d’offrir les conditions d’achat les plus séduisantes. À titre d’exemple, jusqu’au 24 décembre, Haagen Dasz offre la glace, les magasins de vêtements présentent des abattements de 15 à 30 % sur les nouvelles collections, des pères Noël occupent tous les coins de rue pour distribuer aux enfants cadeaux et bonbons. Des tickets offerts contre chaque facture de restaurant, de buvette ou de commerce à partir de 30000 LL permettent de participer à des tirages de billets d’avion offerts par la MEA, trois fois par semaine, à 18h00, à la rue al-Moutran. Designers au People et joailliers au rez-de-chaussée de Aïshti Tout ou presque a été raflé mercredi dernier à l’exposition-vente des designers libanais organisée au People et dont les profits allaient aux Villages SOS. Dans une ambiance frénétique, les visiteurs se sont arraché les créations étonnantes d’une belle poignée de talents locaux de mieux en mieux accueillis à l’international. Le coucou de Pascal Tarabey n’est plus à présenter, pas plus que la chaise longue de Karim Chaya, vague posée sur une vague sur laquelle on se couche comme on flotte. Karen Chekerdjian, obsédée d’origami, donnait à voir de fascinants vases en pliages chromés. Nada Zeini a créé quant à elle une ligne ultralégère de bijoux végétaux, feuilles et graines ramassées au centre-ville et trempées dans l’or pur. Sarah Beydoun n’était pas peu fière de la nouvelle portée de Sarah’s Bag, fruit d’une longue collaboration avec les pensionnaires de la prison des femmes de Baabda. Les sacs étaient d’ailleurs présents partout avec les créations de Maya N. et les pochettes glamour à mini-prix de Hania Rayess. Rania Farsoun, pétillante, offrait son irrésistible enchevêtrement de chaînes et de sautoirs. Nabil Gholam avait transporté sa jungle en fer forgé siglée Maus Haus, et Maya Husseini ses compositions en verre moulé. Les meubles Art déco tapissés de kilim par Hoda Baroudi et Maya Hibri sous la marque « Bokja » côtoyaient les tabourets en plexi ornés de collages de Nada Debs. Madame Rêve s’était déplacée de Saifi Village pour présenter les assemblages vintage de Lina Chamma’a et Hala Mouzannar. Parallèlement à cette exposition, un happening se déroulait au rez-de-chaussée du magasin où des mannequins habillées en geisha se promenaient dans les rayons, rutilant de bijoux fabuleux. En effet, un coin joaillerie a investi l’entrée pour quelques mois, avec des boxes en bois blonds où Randa Khalil Raad, Randa Tabbah et Paolobonjia se partagent l’espace. Même scène de joyeux bazar, même enthousiasme des acheteurs de Noël, et une bouffée d’optimisme toujours et plus que jamais bonne à prendre. Inauguration de la boutique Roberto Cavalli En plein guerre déjà, les travaux étaient en cours et il n’était pas question d’arrêter le projet en si bonne voie ! À présent, c’est fait. Après Dolce & Gabbana, c’est au tour de la boutique Roberto Cavalli de révéler au public l’une des expériences d’achat les plus fascinantes de la planète shopping. D’emblée, on est happé par le décor entièrement nacré, jusqu’à la matière du sol qui vous donne la sensation d’évoluer dans une perle. Les collections homme et femme se partagent les deux niveaux de cet espace exceptionnel. À découvrir pour un total dépaysement.

Il faut de la foi. Il faut de l’énergie, et toute la vitalité, et toute la créativité, et tout le courage d’une jeunesse qui refuse de céder à la morosité ambiante pour ressusciter le centre-ville de toutes les fêtes, en partie occupé par le sit-in antigouvernemental. Il faut dire tout de suite que malgré un incident isolé, les manifestants cohabitent gentiment avec...