Rice crée un fonds pour les défenseurs des droits de l’homme

La secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice (photo), a annoncé hier la création d’un fonds pour les défenseurs des droits de l’homme victimes de répression dans leur pays. « Là où les ONG et les autres défenseurs des droits de l’homme sont sous pression, la liberté et la démocratie sont affaiblies. Les démocraties du monde doivent réagir. Il faut défendre les défenseurs », a déclaré la chef de la diplomatie américaine au cours d’une cérémonie marquant le 58e anniversaire de la Déclaration des droits de l’homme de l’ONU. Le fonds, qui sera géré par le département d’État, sera financé à hauteur d’un million de dollars pour commencer et rempli chaque année selon les besoins, a précisé Mme Rice. Il est destiné à couvrir des frais médicaux ou légaux de militants des droits de l’homme, ou à fournir une aide matérielle à court terme à la famille d’un militant qui serait emprisonné, a-t-elle précisé. Mme Rice a également présenté une liste de 10 « principes directeurs » que les États-Unis s’engagent à respecter dans leurs relations avec les organisations non gouvernementales (ONG) et qu’ils appellent les autres gouvernements à respecter également. Ces principes réaffirment le droit des individus à s’engager dans une ONG, à s’exprimer librement et se rassembler pacifiquement, sans être confrontés au « harcèlement, à des représailles, intimidations ou discriminations ». Ils affirment aussi le droit des ONG à recevoir des aides financières de l’étranger, à avoir accès aux médias nationaux et étrangers et à coopérer avec des gouvernements étrangers ou des organisations internationales. Une nouvelle loi entrée en vigueur cette année en Russie stipule que les activités des associations étrangères travaillant en Russie pourront être suspendues si elles menacent « la souveraineté de la Russie, l’indépendance, l’intégrité territoriale, l’unité et l’originalité nationales, l’héritage culturel ou les intérêts nationaux ».