Paroles de cinéma - Caméra rapprochée Cameron Diaz, pas si blonde que ça…

Avec sa silhouette longiligne, sa chevelure dorée et ses yeux bleus, pas étonnant que Cameron Diaz (née d’une mère anglo-allemande et d’un père cubano-américain) se soit d’abord fait connaître dans le milieu du mannequinat. Après avoir parcouru le monde et posé pour les marques les plus prestigieuses (Coca-Cola, Levi’s, Calvin Klein) pendant cinq ans, la jeune fille tente l’aventure cinématographique en décrochant en 1994 le rôle de Tina Carlyle dans la comédie fantastique The Mask. L’énorme succès de ce film « booste » alors sa carrière d’actrice. Refusant de s’illustrer dans de grosses productions hollywoodiennes, l’apprentie comédienne privilégie le circuit indépendant en figurant aux génériques de films au budget modeste comme The Last Supper (1995) et Feeling Minnesota (1996). Les réussites tant critiques que commerciales de My Best Friend’s Wedding (1997) et There’s Something About Mary (1998) imposent définitivement le potentiel comique de l’actrice. Future mariée hystérique dans Very Bad Things (1998), enlaidie en épouse siphonnée pour Being John Malkovich (1999), charmante pickpocket dans Gangs of New York, Cameron Diaz varie les rôles et n’a pas peur d’abaisser son salaire afin de tourner sous la direction d’Oliver Stone dans Any Given Sunday. Des films indépendants aux grosses productions hollywoodiennes, l’actrice touche-à-tout prend des risques et cultive même l’art de l’autodérision en endossant à plusieurs reprises le personnage de la blonde jolie mais coconne. Cette semaine à l’affiche de The Holiday, la nouvelle comédie romantique de Nancy Meyers, Cameron Diaz prouve, une fois de plus, son talent d’actrice aussi douée pour les scènes dialoguées que pour les gags physiques. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR DYMA DEMIRDJIAN ET COLETTE KHALAF