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Actualités

Obligation ou charité?

Chaque année, les Nations unies choisissent un thème principal pour le mettre en exergue. Le Haut-Commissariat des Droits de l’homme a choisi la pauvreté pour célébrer la Journée mondiale des droits de l’homme en 2006 afin d’honorer l’engagement du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, qui consacra ses deux mandats à la tête de l’organisation pour lutter contre la pauvreté dans le monde sous ses diverses formes. Il est évident que les droits de l’homme sont indivisibles, mais en mettant l’accent sur un thème précis, les Nations unies souhaitent montrer les conséquences et les préjudices causés par les violations de certains droits dont on ne parle pas assez souvent. En plaçant ces sujets sous les lumières, le monde prend conscience de l’ampleur de ce phénomène et pourra ainsi lutter plus efficacement pour éradiquer, petit à petit, toutes les violations des droits de l’homme. Selon l’ONU, «la pauvreté est rarement accidentelle. Telle qu’on la comprend aujourd’hui, elle est le fruit de choix politiques plus qu’autre chose. Les politiques publiques, au niveau national et international, ignorent trop souvent, voire bafouent délibérément les critères essentiels de réduction de la pauvreté, y compris les droits de l’homme». Ainsi, l’organisation onusienne considère que les États, à des degrés divers, «ont tous accepté l’obligation légale de veiller à ce que leurs citoyens jouissent, entre autres, du droit à la vie, à la liberté, à un niveau de vie adéquat, à l’éducation, au niveau le plus élevé possible de santé physique et mentale, à l’alimentation et au logement». Le Haut-Commissariat des droits de l’homme estime ainsi qu’il est «évident que les droits de l’homme ne sont pas un choix ou une simple aspiration». Les obligations relatives aux respects des droits de l’homme imposent aux gouvernements de songer d’abord et avant tout au bien-être de leurs peuples. Elles exigent ainsi des gouvernements et des pouvoirs publics de bannir les causes de la pauvreté, puisque, selon l’ONU, «tous les États ont ratifié au moins l’un des sept principaux traités relatifs aux droits de l’homme, et 80 pour cent d’entre eux en ont ratifié au moins quatre». D’autant plus que la déclaration du millénaire a entériné un principe largement accepté, considérant que tous les pays «se partagent la responsabilité de réduire la pauvreté partout dans le monde, même si ce sont les pays pauvres qui doivent prendre l’initiative de lutter contre celle-ci sur leur territoire». D’où le slogan affiché cette année: «Combattre la pauvreté, une obligation, non un geste charitable».
Chaque année, les Nations unies choisissent un thème principal pour le mettre en exergue. Le Haut-Commissariat des Droits de l’homme a choisi la pauvreté pour célébrer la Journée mondiale des droits de l’homme en 2006 afin d’honorer l’engagement du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, qui consacra ses deux mandats à la tête de l’organisation pour lutter...