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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Dégagez avant que ce soit trop tard ! Comme tous les Libanais éparpillés aux quatre coins du monde, je suis avec amertume et regret l’évolution de la situation de notre pays. Les dépêches sur le Net et les diverses autres sources d’information font désormais partie de notre quotidien. Chaque soir, nous espérons que demain serait un jour meilleur. Hélas, nous restons loin, très loin de notre souhait de voir au moins filtrer une fine lueur d’espoir. Cet espoir ne fait que diminuer et aujourd’hui, enfin, malgré toute l’obscurité politique qui m’entoure, je vois clair : il n’y aura pas de solutions à notre malheur tant que les politiciens actuels demeureront en place. J’avoue que mon pauvre esprit avait mal estimé l’habileté de ces hommes à faire tourner le pays en rond avec un seul objectif, celui de marquer un point sur l’adversaire pour gagner plus de pouvoir. Aucune considération pour notre existence et nos droits en tant que citoyens. J’appelle respectueusement tous les Nasrallah, Lahoud, Aoun, Geagea, Hariri, Joumblatt, Berry, etc. à trouver une issue à notre souffrance, aujourd’hui avant demain. Sinon, dégagez et laissez-nous en paix ! Nous voulons simplement vivre, nous amuser, rêver, étudier, travailler, construire un Liban meilleur. Désormais, notre tâche serait réalisable et peut-être beaucoup plus facile sans vous. Libérez la place, sans oublier d’emmener avec vous toute la haine et l’amour aveugle de ce pouvoir destructif qui nous a fait souffrir assez longtemps. J’ai plein espoir en la capacité d’une nouvelle classe politique jeune, dynamique, laïque, instruite, honnête et surtout propre. Ces leaders sortiront bientôt de l’ombre et le phœnix volera de nouveau très haut. Joe BADDOUR Honte à nos politiciens chrétiens ! Lettre est un cri de révolte, de dégoût et de rage de la part de milliers de mères chrétiennes comme moi, à l’encontre de l’inconscience de nos politiciens chrétiens. De quel droit entraînez-vous nos enfants dans la rue à se battre entre eux ? De quel droit attisez-vous leur haine ? Au nom de quoi jouez-vous de leur vie ? Au nom d’un siège tant convoité ? D’idéaux qui changent de bord à tout instant ? Et d’abord contre qui vont-ils manifester dans la rue et se battre ? Contre les chrétiens maronites du Kesrouan et de Aïn el-Remmaneh ? Contre les orthodoxes d’Achrafieh ? Contre leurs frères du même sang ? Le sang des martyrs tombés en 89-90 ne vous suffit pas ? Les pleurs des mères de prisonniers éplorées ne vous touchent pas ? Combien de jeunes doivent encore tomber pour défendre votre cause ? Combien de mères doivent encore souffrir et pleurer pour assouvir votre soif de vengeance et de pouvoir ? Quelle piètre image nous donnons, nous chrétiens, au monde entier qui s’était mobilisé pour nous sauver de l’ennemi (le vrai). Quelle honte d’être à nouveau divisé entre frères chrétiens, entre voisins du même quartier, entre cousins… Et tout cela au nom d’une personne et non pas d’une cause. Si vous avez encore un peu de cœur Messieurs les Politiciens, si vous défendez vraiment ce pays que vous prétendez tant aimer, oubliez vos intérêts personnels, laissez ces jeunes tranquilles, apprenez-leur l’amour et la tolérance, et non pas la haine et la vengeance. Et surtout pensez à ces milliers de mères qui comme moi vous supplient de laisser leurs enfants vivre en paix, vous supplient de les laisser vivre auprès d’elles. Lamia DAROUNI Réveillons-nous Est-ce une loi ou une coïncidence ? Devons-nous toujours être l’étincelle qui nourrit le feu de la guerre à chaque phase de l’histoire du Liban ? Pourtant, nous prétendons éduqués et cultivés. Mais il semble que chez nous, tous les diplômes et toute la culture ne servent à rien. Ou bien… On dit bien, chassez le naturel, il revient au galop. C’est quand même dur de réaliser jour après jour que toutes les leçons douloureuses reçues à travers notre histoire moderne n’ont servi à rien. Comment peut-on être aussi aveugle ? Assez aveugle pour suivre, comme des moutons, ces leaders ? Qu’est-ce qu’il nous faut pour comprendre que ces gens nous utilisent d’abord pour arriver à leurs fins, pour collecter plus de « chaises » ? Une remarque qui me semble utile : la grande majorité des partisans du CPL et des FL, qui se donnent rendez-vous dans les rues presque tous les soirs, n’ont jamais connu ni le général Aoun ni M. Geagea, puisque la tranche d’âge de ces partisans varie entre 13 et 25 ans. Réveillons-nous, de grâce ! Johnny FENIANOS Un cri du cœur Il n’est d’exercice plus salutaire que de se rappeler tous les matins ces quelques constantes nationales pour épargner à nos esprits la terrible confusion qu’entraîne ce brouhaha politico-populiste assourdissant de tous les jours : – Il est temps d’affirmer définitivement notre condamnation du recours à l’assassinat politique, dont était victime le Liban depuis une trentaine d’années et qui a coûté la vie à de grandes figures de la scène politique ayant à un moment déterminé de leur vie politique œuvrer avec enthousiasme et ferveur pour un Liban uni, indépendant et prospère. Chaque assassinat enfonçait le pays un peu plus dans le désarroi et le désespoir. – Le rêve d’un retrait syrien est devenu réalité au printemps 2005. Une réalité qui nous permettait de rêver à des jours meilleurs. – L’internationalisation du problème libanais était, depuis l’aube des événements de 1975, le but et le salut tant désirés. C’était, de l’avis des souverainistes de l’époque, le seul moyen de mettre notre pays à l’abri des ambitions meurtrières et machiavéliques de nos voisins syriens et israéliens et de le protéger contre la politique des axes régionaux sur son territoire, qui alimentait les conflits. Il serait impensable aujourd’hui de la décrier, alors que les résolutions onusiennes appuient notre marche sur la voie de l’indépendance et de la souveraineté, que la Finul s’installe en tant que force de dissuasion et que le tribunal international est à notre portée pour consolider notre justice tiers-mondiste poreuse et perméable. – Aux chrétiens qui s’entre-déchirent pour des portraits de leaders figés et sclérosés, j’aimerai préciser que s’ils ont été marginalisés dans les instances gouvernantes, ils ne l’étaient pas moins dans l’opposition qui, doit-on le rappeler, a déclenché une guerre dévastatrice sans prendre la peine, au préalable, de nous en aviser. Il n’en demeure pas moins que le salut du pays reste entre vos mains, car seul un président souverainiste, modérateur et rassembleur pourrait faire sortir le pays du chaos. Et ce n’est certainement pas, suspendu dans les rues d’Achrafieh, que vous risquiez de trouver ce sauveur ; vous le trouverez peut-être en vous bouchant les oreilles, en fermant les yeux et en écoutant votre cœur, car ce qui est essentiel dans la vie est souvent invisible à nos yeux. Dr Georges GHANEM Pour des portraits... Et dire qu’avec tous les malheurs qui s’abattent sur le pays, il y a encore des jeunes écervelés qui s’affrontent et risquent de mettre le feu au poudre pour des portraits... Mais où sont donc les responsables ? Ceux des portraits, pourquoi ne demandent-ils pas à leurs partisans de tout décrocher, qu’il ne reste plus aucune photo, nulle part. Nous n’en n’avons pas besoin pour nous rappeler de leurs têtes. Connaissez-vous une seule ville dans le monde civilisé où on trouve partout des photos affichées d’hommes politiques ? De grâce, Messieurs, un bon geste, allez, enlevez-nous tout ça et occupez-vous de choses plus sérieuses (vous réunir et discuter par exemple) pour que ces jeunes retournent à leurs universités et s’occupent de préparer leur avenir (s’il y a un) au lieu de perdre leur temps à des bêtises. Sally TRABOULSI Il n’est pas trop tard Comment des chrétiens libanais acceptent-ils de participer à un mouvement de rue qui, derrière ses exigences d’un gouvernement d’union et d’une nouvelle loi électorale, cache en réalité des ambitions totalement étrangères à leurs aspirations ? Ne réalisent-ils pas qu’ils se dirigent ainsi vers un autel qui ne leur appartient pas, un autel sur lequel les sacrifices sont offerts pour des principes, des doctrines et des idéologies qui ne sont pas leurs ? En faisant partie de l’opposition, ils jouent inconsciemment le jeu de certains chefs qui considèrent comme vérité unique leur vérité et qui continueront de lutter jusqu’à l’obtention d’un État rejetant tout libéralisme. Et là se trouve le danger. Le danger imminent d’un pouvoir politico-religieux qui imposerait ses seules valeurs et refuserait qu’autrui puisse penser et agir différemment. Alors gens d’ouverture et de liberté, vous dont font partie inhérente les credos de démocratie et de libéralisme, réagissez. Ne soyez pas les artisans de votre soumission et de votre écrasement. Dirigez vos élans contre l’obscurantisme et vers le progrès, rassemblez vos forces pour protéger le Liban et lui sauvegarder sa spécificité et sa formule unique de coexistence, de convivialité et de tolérance. Il n’est pas encore tard. Claude ASSAF Questions à nos trois présidents Si Gandhi, après le massacre d’Amristar en Inde, accusa les Anglais en 1920 d’être les auteurs du crime et décréta la désobéissance civile et le refus de toute coopération avec le gouvernement britannique ainsi qu’un boycott des produits issus de ce pays, on n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi notre président de la République a fait siennes ces mêmes mesures. Les fonctionnaires sont invités à s’insurger contre quel occupant ? Est-ce contre le gouvernement issu de Taëf ? Sur un autre plan, il est regrettable de revoir le retour du ministre de l’Intérieur d’un février de triste mémoire. Et s’il venait à échouer, une nouvelle fois, qui assumera la responsabilité de cette défaite, Monsieur le Premier ministre ? Enfin à l’adresse du chef du Législatif, nous voulons dire que nous espérons qu’en homme sage il ne se laissera pas réduire à un simple rôle de faire-valoir. Antoine SABBAGHA
Dégagez avant que ce soit trop tard !

Comme tous les Libanais éparpillés aux quatre coins du monde, je suis avec amertume et regret l’évolution de la situation de notre pays. Les dépêches sur le Net et les diverses autres sources d’information font désormais partie de notre quotidien. Chaque soir, nous espérons que demain serait un jour meilleur. Hélas, nous restons...