Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

« De faibles niveaux de substances radioactives » détectées dans des avions de British Airways Affaire Litvinenko : l’enquête se rapproche de Moscou

L’enquête sur la mort la mort par empoisonnement au polonium 210 de l’ex-agent russe Alexandre Litvinenko, le 23 novembre dernier, a réactivé hier la piste russe, « de faibles niveaux de substances radioactives » ayant été décelées dans au moins deux avions de British Airways sur le trajet Moscou-Londres, a indiqué le ministre britannique de l’Intérieur John Reid, dans une déclaration à la Chambre des communes. British Airways, qui a retiré les deux avions du service à l’aéroport d’Heathrow à Londres alors qu’un troisième appareil attendait à Moscou d’être testé, s’efforce de contacter 33 000 passagers. Près de 800 personnes se trouvaient sur les quatre vols entre Moscou et Londres effectués entre le 25 octobre et le 3 novembre par les deux avions contaminés, auxquels s’intéressent particulièrement les enquêteurs. Mais 33 000 passagers et 3 000 membres d’équipage auraient voyagé sur les trois Boeing-767 immobilisés, lors de 221 vols qui les ont menés en novembre aux quatre coins de l’Europe. La compagnie n’a pas précisé quel type de substance radioactive avait été décelée sur ses avions, mais elle a insisté sur le fait que « le risque pour la santé publique est faible ». Un quatrième avion, de la compagnie russe Transaero, arrivé hier matin à l’aéroport d’Heathrow, a fait l’objet de contrôles à Londres, avant d’être jugé sans risques. Un cinquième avion, également russe, retient l’attention des enquêteurs, a précisé M. Reid, sans exclure que d’autres puissent être concernés. Le ministre de l’Intérieur a indiqué que les autorités britanniques allaient contacter tous les pays dans lesquels les avions contaminés avaient fait escale. La Russie a elle annoncé qu’elle allait renforcer ses contrôles sur les avions des compagnies étrangères. Dans les deux cas, les autorités britanniques assurent que le risque de contamination du public reste « faible ». Parallèlement, le nombre de lieux dans Londres où des traces de radioactivité ont été détectées s’est aussi accru. Des traces de radioactivité ont été détectées dans « à peu près douze » endroits de Londres, a affirmé M. Reid, confirmant pour la première fois qu’il s’agissait de polonium 210, là où les analyses ont été finalisées. Le ministre intègre dans ces douze endroits les deux avions de British Airways ou encore les deux hôpitaux dans lesquels Litvinenko avait été soigné. Aucun de ces endroits « ne présente de risque significatif pour la santé publique ». Il a précisé qu’aucune des 29 analyses d’urine réalisées sur des personnes ayant fréquenté les lieux contaminés n’avaient donné de résultat positif. Seuls cinq endroits contaminés dans le centre de Londres avaient jusque-là été identifiés. Mais l’enquête pourrait, selon M. Reid, conduire à identifier d’autres lieux radioactifs. Dans le quotidien russe Kommersant hier, Andrei Lougovoi, un ancien agent du KGB devenu homme d’affaires, a expliqué avoir voyagé le 3 novembre à bord d’un des trois avions de British Airways, depuis immobilisés. Lougovoi avait rencontré Litvinenko à Londres le 1er novembre, jour où l’ex-agent est tombé malade. Il a affirmé n’avoir rien à voir avec cet empoisonnement. Le vol BA 875 entre Moscou et Londres Heathrow le 25 octobre est le premier à avoir attiré l’attention des enquêteurs. Le produit responsable de la mort de l’ancien espion pourrait avoir été à bord. L’enquête judiciaire sur la mort de Litvinenko a été ouverte formellement hier, puis immédiatement ajournée dans l’attente des résultats de l’enquête de police. La section antiterroriste de Scotland Yard continue de parler de « mort suspecte ». Opposant déclaré de Vladimir Poutine, Litvinenko, depuis peu citoyen britannique, est décédé à l’âge de 43 ans. Il avait accusé dans une lettre posthume le président russe d’être responsable de son empoisonnement. Ces accusations ont été vigoureusement rejetées par Moscou.

L’enquête sur la mort la mort par empoisonnement au polonium 210 de l’ex-agent russe Alexandre Litvinenko, le 23 novembre dernier, a réactivé hier la piste russe, « de faibles niveaux de substances radioactives » ayant été décelées dans au moins deux avions de British Airways sur le trajet Moscou-Londres, a indiqué le ministre britannique de l’Intérieur John Reid, dans une...