Vendredi 1er décembre au Virgin, centre-ville, et samedi 2 chez Antoine, ABC-Achrafieh Vous n’auriez pas vu Patrick Besson ?

Un écrivain au talent précoce. Un écrivain qui rentre dans l’arène littéraire à 17 ans en faisant tourner la tête à bien de lecteurs et de critiques échaudés! Un écrivain qui a la désinvolte candeur de confesser, par personnage de fiction interposé, en parlant de sa péremptoire vocation à rester fidèle à une plume entre causticité et tendresse: «Il ne sait pas s’il est écrivain, mais il sait qu’il n’est pas autre chose.» Vous n’auriez pas vu Patrick Besson? Ceci pour reprendre sa propre formule en empruntant le titre de l’un de ses virulents opus: «Vous n’auriez pas vu ma chaîne en or?» Vous l’aurez sans doute reconnu, Patrick Besson, auteur aujourd’hui déjà de plus de quarante ouvrages. Il est détenteur en 1985 du prix du roman de l’Académie française pour Dara et lauréat du Renaudot en 1995 pour Les Braban. De père russe et de mère croate, cet auteur prolifique et journaliste, oscillant entre critiques et chroniques littéraires, a plus d’une corde à son arc. Écriture jubilatoire, esprit vif, inspiration aux propos souvent provocateurs, les livres de Besson ne taillent pas dans la rêverie tranquille ou les tièdes défenses des causes perdues. Frondeur, fonceur, d’une plume alerte et incisive, polémiste brillant et romancier fécond, Patrick Besson a construit une œuvre qui ne laisse pas indifférent. Aimant le paradoxe, il n’hésite pas à déclarer, lors de l’un de ses entretiens, qu’il aime «la beauté» chez l’homme et «l’intelligence» chez la femme. Un auteur qui a changé plus de quatorze maisons d’édition, mais d’une incroyable fidélité au pouvoir et à la magie des mots. Cynique, drôle, dépouillée, concise, d’une déroutante tendresse, cette littérature, celle de Patrick Besson, vaut le détour et mérite d’être découverte pour tous ceux qui l’ignorent encore. E. D.