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Nucléaire - Réunion plénière du conseil des gouverneurs, aujourd’hui L’AIEA écarte la demande d’aide iranienne pour la construction d’un réacteur à Arak

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est parvenue à un compromis permettant d’écarter une demande d’assistance iranienne pour la construction d’un réacteur nucléaire à eau lourde à Arak, ont indiqué des diplomates hier. « Un compromis a été trouvé », a indiqué à l’AFP l’un d’eux, diplomate d’un pays non aligné, à la veille de l’ouverture d’une réunion plénière du conseil des gouverneurs de l’autorité nucléaire des Nations unies à Vienne. Ce compromis, conclu en marge de réunions techniques entamées lundi, prévoit le retrait de ce point controversé d’un paquet initial de 832 demandes d’aide technique : l’ensemble restant, dont sept autres propositions non controversées de l’Iran, devrait pouvoir être adopté incessamment par consensus comme le veut l’usage, selon des diplomates. Pays occidentaux et non alignés divergeaient depuis plusieurs jours sur la suite à donner à une demande d’aide technique de Téhéran pour ce réacteur, dont l’AIEA avait demandé en février à l’Iran de « reconsidérer » la construction en raison de risques de prolifération. Les Occidentaux redoutent que cette structure, qui produira du plutonium et dont la mise en service est prévue en 2009, ne soit utilisée à des fins militaires. Les non-alignés craignaient en revanche qu’un rejet de la demande iranienne ne crée un précédent préjudiciable à d’autres projets d’aide technique. L’Iran, qui a requis l’aide de l’AIEA pour « renforcer les équipements de sécurité » du réacteur en construction à Arak (environ 200 km au sud de Téhéran), assure que celui-ci n’est destiné qu’à des usages pacifiques, notamment pour la recherche médicale, et a indiqué qu’il mènerait à bien sa construction même sans l’aide de l’agence. Selon des experts, ce réacteur d’une puissance de 40 mégawatts pourrait produire jusqu’à 12,5 kg de plutonium par an, soit de quoi fabriquer deux à trois bombes nucléaires. D’autre part, le problème du programme nucléaire iranien est le manque de confiance de la plupart des pays européens sur son caractère exclusivement pacifique, a dit hier à Téhéran le rapporteur de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), Göran Lindblad, qui est député suédois. Selon lui, ce déficit de confiance est alimenté notamment par « les préoccupations des Européens sur les questions de la démocratie, des droits de l’homme et de la règle de droit en Iran », mais aussi par le fait que « l’Iran ne reconnaît pas l’existence d’Israël ». M. Lindblad a été chargé par l’APCE d’établir un rapport sur le thème : « Programme nucléaire de l’Iran : le besoin d’une réponse internationale », qu’il doit remettre l’an prochain.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est parvenue à un compromis permettant d’écarter une demande d’assistance iranienne pour la construction d’un réacteur nucléaire à eau lourde à Arak, ont indiqué des diplomates hier. « Un compromis a été trouvé », a indiqué à l’AFP l’un d’eux, diplomate d’un pays non aligné, à la veille de l’ouverture...