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Médicaments : les pays riches sapent l’accord international sur les génériques

Les pays riches sapent l’accord passé à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur l’accès des pays pauvres aux médicaments génériques utilisés contre le sida et d’autres épidémies, ont dénoncé récemment des organisations non gouvernementales. Cinq ans après la déclaration de Doha du 14 novembre 2001, par laquelle l’OMC a autorisé des exemptions au droit des brevets pour la fabrication de médicaments génériques, l’organisation Oxfam a accusé les pays développés de faire « rien ou si peu » pour respecter leurs obligations, « voire de saper la déclaration dans certains cas ». « Les pays riches ont brisé l’esprit de la déclaration de Doha », a estimé Céline Charvériat, une responsable d’Oxfam. L’association accuse notamment les États-Unis d’imposer des dispositions plus strictes en matière de propriété intellectuelle sur les médicaments lorsqu’ils négocient des accords de libre-échange bilatéraux. Dans le cas de l’accord en discussion avec la Colombie, ces pressions obligeraient Bogota à dépenser près d’un milliard de dollars de plus chaque année d’ici à 2020 pour l’achat de médicaments de marque plutôt que des produits génériques. Dans le cas du Pérou, le prix des médicaments serait multiplié par deux en dix ans, estime Oxfam dans un communiqué. Oxfam a aussi dénoncé les recours faits en justice par les groupes pharmaceutiques comme Pfizer (États-Unis) et Novartis (Suisse) respectivement aux Philippines et en Inde contre des copies génériques de leurs médicaments. De son côté, Médecins sans frontières a relevé que les prix des médicaments ont augmenté au cours des cinq dernières années en dépit de l’accord de 2001. Les médicaments les plus récents contre le sida peuvent ainsi coûter cinquante fois plus que les traitements les moins chers, même lorsqu’ils sont disponibles dans les pays pauvres, a déploré MSF. L’association se félicite que le prix des médicaments de premier rang ait baissé de 99 % depuis 2000, à 130 dollars contre 10 000, mais le prix des médicaments de deuxième rang, nécessaires pour les patients à mesure qu’évolue leur traitement, reste élevé.
Les pays riches sapent l’accord passé à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur l’accès des pays pauvres aux médicaments génériques utilisés contre le sida et d’autres épidémies, ont dénoncé récemment des organisations non gouvernementales.
Cinq ans après la déclaration de Doha du 14 novembre 2001, par laquelle l’OMC a autorisé des exemptions au droit...