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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉPIDÉMIE - Près de 400 millions d’adultes de cette région sont en surpoids Les pays d’Europe adoptent une charte pour renverser la tendance à l’obésité

Une première dans la lutte contre l’obésité. Jeudi dernier, les pays de la région européenne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que les républiques d’Asie centrale et Israël ont signé la Charte européenne sur la lutte contre l’obésité, dont le but principal est de faire reculer l’épidémie et renverser l’évolution actuelle dans la région d’ici à 2015, au plus tard. Et pour cause. Près de 400 millions d’adultes de la région seraient en surpoids et environ 130 millions obèses. Quant aux enfants, près de 20 % d’entre eux souffrent d’une surcharge pondérale, dont un tiers d’obésité. « L’obésité en Europe a atteint des proportions épidémiques, a déclaré l’OMS le mois dernier. Sa prévalence a triplé au cours des deux dernières décennies. » Si la prévalence continue d’augmenter au même rythme que dans les années 90, la région comptera d’ici à 2010 environ 150 millions d’adultes obèses, soit 20 % de la population, et 15 millions d’enfants et d’adolescents obèses, soit 10 % de la population. Les chiffres indiquent une nette tendance à la hausse, même dans les pays où les taux sont traditionnellement bas, comme la France, la Norvège et les Pays-Bas. L’écart entre les parties occidentale et orientale de la région se réduit rapidement. Signée par le Dr Marc Danzon, directeur régional de l’OMS pour l’Europe, et le Pr Recep Akda, ministre de la Santé de la République de Turquie, dans le cadre de la Conférence ministérielle européenne de l’OMS sur la lutte contre l’obésité, dont les travaux ont été tenus à Istanbul, la charte prévoit des mesures spécifiques, ciblées, concernant tout à la fois de nombreux secteurs. Le texte de la charte appelle ainsi à mettre l’accent sur les enfants et à prendre des mesures les encourageant, aux premiers stades de leur vie, à prendre des habitudes favorables à la santé, tout en les protégeant des influences de la publicité. Les mesures doivent donc comprendre l’adoption de réglementations visant à réduire sensiblement l’ampleur et l’impact de la promotion commerciale des aliments et boissons à haute densité énergétique, notamment auprès des enfants. Pour cela, des mesures à l’échelle internationale devraient être élaborées, un code du marketing ciblant les enfants dans ce domaine, à titre d’exemple. Il faudrait de même sécuriser les routes pour promouvoir la marche et la pratique du vélo. La charte met l’accent sur d’autres mesures-clés susceptibles d’inciter la population à adopter un meilleur mode de vie alimentaire et à avoir une plus grande activité physique. Elle encourage, dans ce cadre, l’allaitement maternel, la réduction de la quantité de graisses, de sucres et de sel dans les produits transformés, le cyclisme et la marche grâce à l’amélioration de l’aménagement urbain et une meilleure politique des transports, ainsi que la mise en œuvre de possibilités de pratiquer une activité physique quotidienne, de manger d’une façon saine et de faire de l’éducation physique dans les écoles. « Nous sommes tous conscients du fait que l’obésité est l’un des plus formidables défis de santé publique auxquels l’Europe est confrontée aujourd’hui, a déclaré le Dr Danzon. On sait comment agir pour renverser la tendance. Par cette charte, les États membres s’engagent à faire de l’obésité l’une des priorités de leur programme politique, tandis que tous les partenaires et intervenants concernés sont invités à rejoindre le mouvement. La charte est un guide, une occasion à saisir, elle nous donne les outils nécessaires pour agir efficacement. »
Une première dans la lutte contre l’obésité. Jeudi dernier, les pays de la région européenne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que les républiques d’Asie centrale et Israël ont signé la Charte européenne sur la lutte contre l’obésité, dont le but principal est de faire reculer l’épidémie et renverser l’évolution actuelle dans la région...