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Actualités - CHRONOLOGIE

La secrétaire d’État US refuse d’ouvrir le dialogue avec la Syrie et l’Iran Rice rejette les conseils de Baker et Blair sur l’Irak

La secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a rejeté les conseils de son prédécesseur James Baker et du Premier ministre britannique Tony Blair, sur les moyens de stabiliser la situation en Irak. Dans l’avion la conduisant au Vietnam, avant une escale sur la base américaine de Ramstein, en Allemagne, Mme Rice a refusé d’établir un lien entre le manque de progrès dans le conflit israélo-palestinien et les violences en Irak, comme l’avait fait la veille M. Blair. Elle a aussi rejeté les appels attribués à M. Baker d’ouvrir le dialogue avec la Syrie et l’Iran pour obtenir leur aide en Irak. « Je pense qu’il faut faire attention à ne pas dire que s’il y a un progrès dans le conflit israélo-palestinien, cela va aider en Irak », a déclaré la chef de la diplomatie américaine à des journalistes qui l’accompagnaient à Hanoi, où elle doit participer au Forum de coopération Asie-Pacifique (Apec). « L’Irak est engagé dans son propre combat », a ajouté Mme Rice, en référence aux luttes confessionnelles qui embrasent le pays. Le Premier ministre britannique Tony Blair, allié le plus proche des États-Unis en Irak, s’est prononcé lundi en faveur d’un recentrage sur le conflit israélo-palestinien de la politique américaine au Proche-Orient. M. Blair a estimé nécessaire d’adopter une politique pour « l’ensemble de la région » et précisé que cette politique « devrait commencer par Israël et les Palestiniens, qui sont le cœur du problème ». « Il n’y a pas de solution magique pour l’Irak, a déclaré Mme Rice. C’est un endroit compliqué, qui vit une période difficile. » Pour stabiliser l’Irak, « il faudra un mélange de prise de responsabilités par les Irakiens dans leur vie politique, dans leur sécurité et davantage d’aide de leurs voisins pour les aider à vivre cette transition très difficile », a-t-elle précisé. Mme Rice a également refusé de dialoguer avec l’Iran ou la Syrie, ce que devrait recommander, selon la presse américaine, le Groupe d’études sur l’Irak, coprésidé par l’ancien secrétaire d’État de George Bush père, James Baker. « Nous avons fait de multiples ouvertures aux Iraniens sur l’établissement d’un dialogue avec eux », a-t-elle déclaré, en rappelant avoir offert en mai dernier de rencontrer son homologue iranien à condition que Téhéran suspende son programme d’enrichissement. « La question est de savoir s’il y a quoi que ce soit dans le comportement des Iraniens suggérant qu’ils sont prêts à contribuer à la stabilité en Irak », a-t-elle ajouté. « Et je dois dire qu’à l’heure actuelle, je ne vois rien. » En ce qui concerne la Syrie, « la question est de savoir ce qu’elle fait. Et actuellement, elle paraît s’aligner sur les forces de l’extrémisme ». Mme Rice a assuré n’avoir aucun problème à discuter avec des ennemis des États-Unis. « Je parlerais à n’importe qui, n’importe où et n’importe quand, dans les circonstances adéquates, si je pense qu’on peut faire des progrès, a-t-elle dit. Je n’ai peur de parler à personne. » Dans ce contexte, David Satterfield, conseiller de Mme Rice et coordinateur pour l’Irak a déclaré que les États-Unis sont disposés « en principe » à un dialogue direct avec l’Iran au sujet de l’Irak mais aucun calendrier n’a été arrêté. La secrétaire d’État est soumise à de nombreuses pressions depuis les élections parlementaires de la semaine dernière, la guerre en Irak ayant représenté un élément-clé de la défaite du Parti républicain de M. Bush. « Il est évident que nous ne faisons pas les progrès que nous voulons faire », a-t-elle d’ailleurs concédé. Mme Rice se retrouve en première ligne pour apporter des idées nouvelles depuis l’annonce, au lendemain du scrutin, de la démission du secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, largement tenu responsable des erreurs de l’armée américaine en Irak.

La secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a rejeté les conseils de son prédécesseur James Baker et du Premier ministre britannique Tony Blair, sur les moyens de stabiliser la situation en Irak.

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