Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

Caméra rapprochée Quand Oliver déboule ses «stones»

Il s’est assagi l’enfant terrible du cinéma. Oliver Stone, le contestataire, le rebelle, celui par qui le scandale arrive, rend, dans son dernier film, World Trade Center, un hommage émouvant à toute la chaîne humaine qui s’est constituée ce jour-là et semble ainsi vouloir se racheter envers ses compatriotes. Cet ancien soldat, auparavant professeur à l’âge de 18 ans à Saigon et reconverti plus tard dans le cinéma, a souvent alterné des rôles différents, en les cumulant parfois. À son actif, des productions comme Le mystère Von Bulow et Blue Steel, mais également un grand nombre de scénarios. En effet, considéré dans les milieux américains comme le meilleur scénariste de sa génération, il est au générique de Conan le barbare, Scarface de Brian de Palma, ou Midnight Express d’Alan Parker pour lequel il reçoit en 1978 l’Oscar dans sa catégorie. Plus tard, lorsque sa carrière de réalisateur décollera vraiment avec Salvador et Platoon (à son tour primé pour la meilleure réalisation), les scénarios seront toujours signés par lui. Platoon, œuvre autobiographique par excellence, puisqu’elle relate les traumatismes d’un jeune soldat du Vietnam (en l’occurrence, Stone), est le premier volet de la trilogie de cette guerre. Ce film sera suivi la même année, 1986, par Born the Fourth of July et puis, en 1993, par Heaven and Earth qui clôt la série Vietnam. Oliver Stone ne va pas seulement fustiger la guerre. Il s’attaque à la démocratie dans Nixon (1995), ressuscite d’anciens dossiers d’enquête dans JFK (1991) et affiche une attitude ambiguë envers la violence dans Natural Born Killers (1993) en créant toujours la controverse. Mais pour autant, cela ne doit pas faire oublier ses œuvres moins scandaleuses comme The Doors (1990), où il témoigne de son amour pour le rock, Wall Street, encore un film presque autobiographique puisque son père était agent de change à Wall Street, ainsi que Bloody Sunday (1999), inspiré du milieu du football. Sans oublier le tout récent film-épopée Alexandre. Touche-à-tout donc Oliver Stone? Certainement. Mais largement apprécié de ses pairs? Reste encore à voir.

Il s’est assagi l’enfant terrible du cinéma. Oliver Stone, le contestataire, le rebelle, celui par qui le scandale arrive, rend, dans son dernier film, World Trade Center, un hommage émouvant à toute la chaîne humaine qui s’est constituée ce jour-là et semble ainsi vouloir se racheter envers ses compatriotes. Cet ancien soldat, auparavant professeur à l’âge de 18 ans à Saigon...