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Les soldats israéliens quittent Beit Hanoun dévastée, huit Palestiniens tués Abbas espère un accord avec le Hamas dans les « prochains jours »

Le président palestinien Mahmoud Abbas a émis l’espoir hier d’un accord dans « les prochains jours » avec le mouvement islamiste Hamas, qui dirige le gouvernement actuel, sur la formation d’un cabinet d’union, faisant état de progrès dans les discussions. Sur le terrain, si l’armée israélienne s’est retirée de Beit Hanoun, huit Palestiniens ont toutefois encore été tués hier. «Nous travaillons très dur pour former un gouvernement (d’union nationale). J’espère que nous parviendrons à une conclusion dans les prochains jours, ou peut-être moins que ça », a déclaré hier soir le président Abbas hier, en anglais au cours d’une conférence de presse à Gaza avec le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Stoere. « Nous pouvons dire que nous avons parcouru un long chemin et nous espérons parvenir à des résultats (...) et que nos relations avec la communauté internationale en soient facilitées », a-t-il ajouté en arabe. M. Abbas veut un cabinet d’union capable de mettre fin au boycottage imposé par l’Occident depuis l’arrivée du Hamas en mars à la tête du gouvernement palestinien. Il a par ailleurs indiqué que l’enjeu des discussions avec le Premier ministre Ismaïl Haniyeh, du Hamas, était de « former un gouvernement d’union nationale qui rassemble la nation, avec en son sein des personnalités et des gens d’expérience » afin de « mettre fin au siège ». MM. Abbas et Haniyeh se sont rencontrés lundi pour discuter de la formation du gouvernement d’union nationale, mais n’ont pu se mettre d’accord, les divergences portant notamment sur l’identité du futur Premier ministre. Sur le terrain, les forces israéliennes ont quitté Beit Hanoun avant l’aube après l’avoir réoccupé pendant six jours lors d’une vaste offensive qui a coûté la vie à cinquante-six Palestiniens, pour la moitié des combattants, et fait 200 blessés. Un soldat israélien a été tué dans l’opération. Cette ville de 30 000 habitants, qui a enterré ses morts mardi, a été dévastée par l’offensive. Dans la vieille ville, l’asphalte des rues n’est plus que boue et gravats après le passage des chars. Les canalisations d’égouts ont été détruites et les eaux usées se déversaient dans les rues jonchées de poteaux électriques et de blocs de pierre. Un camion retourné bloquait une ruelle. Des voitures ont été incendiées. Une mosquée a été démolie dans les combats et seul le minaret était encore debout. Pas une façade n’a été épargnée dans la zone des combats, tandis que des étages entiers au sommet d’immeubles du quartier ont disparu. Des habitants erraient dans les décombres dans l’espoir de récupérer quelques biens. « Nous avons retiré nos forces de Beit Hanoun après avoir rempli notre mission », a déclaré à l’AFP un porte-parole de l’armée israélienne, dont l’objectif déclaré était de faire cesser les tirs de roquettes sur le sud d’Israël, où deux de ces engins sont encore tombés le matin sans faire de victime. Quatre roquettes artisanales tirées depuis la bande de Gaza sont également tombées en Israël dans l’après-midi, atteignant la ville d’Ashkélon pour la première fois depuis juillet, selon des sources militaires israéliennes. Quelques heures seulement après l’évacuation de Beit Hanoun, huit Palestiniens ont été tués dans des localités voisines. Parmi eux figurent deux combattants du Jihad islamique tués par un obus de char dans le secteur de Soudaniya, un membre de l’aile militaire du mouvement radical Hamas et deux autres des Brigades d’al-Aqsa issues du Fateh tués à Jabaliya. Une parente de la députée du Hamas Jamila al-Chanti, et un garde du corps de cette dernière sont aussi au nombre des tués. Ils ont été atteints par un obus de char tiré sur la maison de la députée à Jabaliya. Commentant l’incident, l’armée israélienne a affirmé que l’un de ses chars avait riposté après avoir essuyé des tirs de roquettes. M. Abbas a condamné ces opérations militaires: « Si Israël veut la paix et la sécurité, la voie du sang palestinien n’est pas celle qu’elle doit suivre. »

Le président palestinien Mahmoud Abbas a émis l’espoir hier d’un accord dans « les prochains jours » avec le mouvement islamiste Hamas, qui dirige le gouvernement actuel, sur la formation d’un cabinet d’union, faisant état de progrès dans les discussions. Sur le terrain, si l’armée israélienne s’est retirée de Beit Hanoun, huit Palestiniens ont toutefois encore été tués...