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Italie - Les événements des derniers jours ont fait 7 morts dans la grande métropole où sévit la camorra L’État se mobilise face à une vague de criminalité à Naples

Le chef du gouvernement italien, Romano Prodi, effectuera aujourd’hui une visite éclair à Naples où une vague de criminalité qui a fait sept morts en cinq jours a mis en lumière l’état de dégradation de la grande métropole du sud de l’Italie où sévit la camorra, la redoutable mafia locale. Romano Prodi, qui a évoqué mardi l’envoi de l’armée pour assister la police, rencontrera les responsables locaux à la préfecture où s’est tenue hier une réunion sur la sécurité. Le gouvernement a déjà annoncé le déploiement de 1 000 policiers supplémentaires pour renforcer les 13 000 policiers et gendarmes déjà sur place. Face aux événements de ces derniers jours, « parmi les pires qu’ait connus Naples », les journaux ont réservé hier une large place à l’appel du président de la République, Giorgio Napolitano, pour une mobilisation « concertée » de toutes les institutions, nationales, régionales et locales. La journée de mardi, avec trois assassinats dans deux quartiers distincts, a été la plus meurtrière d’une série commencée, selon l’agence italienne ANSA, le 22 octobre et qui a fait au total douze morts, dont sept depuis vendredi dernier. Deux repris de justice ont été abattus à quelques dizaines de mètres d’une caserne de la police financière et un petit entrepreneur de jeux vidéo a été tué à l’intérieur de son entrepôt. Pour l’essentiel, cette flambée de violence est attribuée par la police au réveil de la guerre des clans qui se partagent l’économie criminelle napolitaine. Outre le marché de la drogue, la mafia napolitaine tire ses ressources des extorsions de fonds, de l’usure et des adjudications dans le secteur de la construction. La libération de « plusieurs milliers de délinquants » après la loi d’amnistie entrée en vigueur cet été a joué son rôle dans la reprise des hostilités, selon le chef du pool anticamorra Franco Roberti, interrogé par la Repubblica. Romano Prodi, après son ministre de la Justice Clemente Mastella, n’a pas exclu d’envoyer l’armée pour aider la police à assurer une présence dans tous les quartiers de la ville. Mais l’hypothèse, qui a aussitôt provoqué une polémique politique, a été fraîchement accueillie par les acteurs sur le terrain. « La délinquance se combat avec le développement », a estimé le maire de Naples, Rosa Russo Iervolino (centre-gauche). Le ministre de l’Intérieur, Giuliano Amato, a lui aussi estimé que l’armée n’était « pas la solution ». « Il faut également un engagement nouveau pour le développement économique et social de la ville », a souligné le ministre de l’Intérieur.

Le chef du gouvernement italien, Romano Prodi, effectuera aujourd’hui une visite éclair à Naples où une vague de criminalité qui a fait sept morts en cinq jours a mis en lumière l’état de dégradation de la grande métropole du sud de l’Italie où sévit la camorra, la redoutable mafia locale.

Romano Prodi, qui a évoqué mardi l’envoi de l’armée pour assister la...