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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - Vernissage, ce soir, au musée Robert Mouawad Les contrastes de Sandra K.

Le musée privé Robert Mouawad ouvre, pour la première fois, ses sublimes portes à une exposition de peintures. Sandra Kheir Sahyoun ne pouvait rêver de plus bel écrin à ses toiles. Trente-huit huiles et acryliques, accrochées sur des cimaises ou posées sur des chevalets, racontent l’imaginaire intérieur de la jeune architecte passionnée de peinture. C’est dans ce cadre «d’une richesse et d’un luxe absolu» que l’artiste a choisi d’exhiber des œuvres qui «parlent d’un autre monde, celui que j’ai rencontré dans les rues et les villages du Yémen, de l’Inde et du Népal». Le contraste est donc recherché, voulu. «Un monde vrai, où se côtoient jeunesse et vieillesse, tristesse et joie, beauté et laideur, richesse et pauvreté.» Dans l’univers pictural de Sandra K. (c’est ainsi qu’elle signe ses œuvres), il y a des femmes sensuelles, manucurées, maquillées et «brushinguées». Et il y a les autres, celles dont la peau est burinée par le soleil, dont les mèches folles vont dans tous les sens, et qui sont invariablement accompagnées d’enfants. Signe particulier: ce sont ces dernières, celles qui sont en contact avec la nature, qui vivent dans le dénuement le plus total, qui ont l’air heureuses et épanouies. Chez Sandra K., la femme s’élève dans une sorte de sublimation éthérée et les hommes apparaissent comme des êtres menaçants ou comme des sculptures de l’Antiquité (en fait inspirés du monument de Rodin dédié aux Bourgeois de Calais). Puis il y a les enfants. Ceux du Yémen, essentiellement. «Dans ce pays, les mioches vous accueillent dans chaque village. Ils viennent, nombreux, entourer les visiteurs.» Sandra se faisait une joie de les photographier. «Ils sont insouciants, ils respirent la joie de vivre.» Comme par ailleurs cette femme indienne qui offre allègrement le sein à son bébé de trois jours. «Cette image de maman heureuse, qui s’amuse comme le font les enfants dans la rue, m’a beaucoup interpellée», indique l’artiste. Dans la salle à manger du musée, témoin historique de la signature du pacte de l’Indépendance, la jeune peintre a accroché ses portraits. Une galerie de personnages hauts en couleur, exotiques, enturbannés et presque toujours souriants. Elle avait dix ans lorsqu’elle a tenu, pour la première fois, le pinceau entre ses petites mains. Plus tard, lorsqu’il a fallu choisir une formation universitaire, elle s’est spontanément tournée vers l’architecture d’intérieur et le design de mobilier. Les voyages sont pour elle un moyen essentiel de découvrir les autres peuples, de revenir à l’état primitif. Et, pourquoi pas, de s’inspirer de leur mode de vie pour se forger une philosophie… d’insouciance. Jusqu’au 8 novembre. M.G.H.

Le musée privé Robert Mouawad ouvre, pour la première fois, ses sublimes portes à une exposition de peintures. Sandra Kheir Sahyoun ne pouvait rêver de plus bel écrin à ses toiles. Trente-huit huiles et acryliques, accrochées sur des cimaises ou posées sur des chevalets, racontent l’imaginaire intérieur de la jeune architecte passionnée de peinture.
C’est dans ce...