Le ministre des Finances met en garde contre le mauvais usage de Paris III Azour : il est nécessaire de tenir l’économie à l’écart des tiraillements politiques

Le ministre des Finances, Jihad Azour, a appelé hier, lors d’une émission sur les ondes de la Voix du Liban, à tenir l’économie à l’écart des tiraillements politiques actuels. « Il est nécessaire de donner la priorité à l’économie vu que le destin de la quasi-totalité de la population libanaise dépend des décisions économiques », a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’il faut trouver un lien positif entre l’économie et la politique de manière à ne pas l’utiliser la première comme « arme » dans les conflits politiques. Le ministre des Finances a estimé qu’il est nécessaire de dépasser les différences et de dialoguer afin d’arriver à des compromis. Il a ajouté que le gouvernement, à travers sa politique financière, a pu améliorer la situation et franchir le cap après la guerre. « Le gouvernement a réussi à assurer les fonds nécessaires pour sa gestion et pour le contrôle des opérations de secours, ainsi que pour le financement des besoins de l’armée libanaise sans recourir à une augmentation des taux d’intérêt et donc sans induire une fuite des capitaux », a-t-il dit. Il a également salué l’effort déployé par le Premier ministre, Fouad Siniora, dans la gestion de l’après-guerre. Toutefois, il a reconnu que le conflit a aggravé la dette qui a dépassé les 40 milliards de dollars. « Nous avançons dans l’élaboration du budget pour 2007, et les réformes principales ont été passées sous forme de lois », a indiqué M. Azour en soulignant que la situation financière est actuellement stable. « Le but de Paris III n’est pas politique, mais une occasion de redonner confiance dans le pays afin que les investissements reprennent et que de nouvelles opportunités d’emplois soient créées », a-t-il dit. « Je crains que Paris III soit transformé en un bazar politique, en un rassemblement de discorde et non d’union », a conclu M. Azour.