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La ministre française de la Défense en visite aux États-Unis Alliot-Marie se démarque de Sarkozy et veut la « vérité » avec les USA

Il avait pointé « l’arrogance », elle parle de « vérité » entre amis : Michèle Alliot-Marie, ministre française de la Défense, s’est démarquée hier du président de son parti Nicolas Sarkozy, en prônant des relations France-USA fondées sur « l’indépendance ». Au deuxième jour d’une visite aux États-Unis – organisée cinq semaines après celle du ministre français de l’Intérieur – Mme Alliot-Marie avait choisi le cadre très symbolique de Yorktown, en Virginie (Est), pour expliquer qu’entre amis, il convient de se dire des vérités même si elles sont « rudes ». Cette petite ville fut le théâtre le 19 octobre 1781 d’une page glorieuse de la guerre d’Indépendance : au bout de neuf jours de siège, les Anglais se rendirent aux forces coalisées des « insurgents » américains et des Français. « Oui, Yorktown est entre nous un lien indéfectible », a lancé la ministre qui a présidé une cérémonie d’hommage aux Français morts dans ces collines vallonnées, puis une parade populaire de soldats d’hier et d’aujourd’hui : bonnets de fourrure des grenadiers, casquettes de la navy, drapeaux à foison et quelques crinolines et bonnets de dentelle. Dans deux discours, en français et en anglais, elle a lancé : « Ensemble nous avons écrit le premier chapitre de l’histoire moderne. » La liberté, a-t-elle dit, est « notre référence commune, notre précieux héritage ». Cela n’a pas empêché, a insisté cette proche du président français Jacques Chirac, que France et États-Unis aient leurs « identités, désirs, intérêts nationaux à défendre ». Être indépendant, cela ne signifie pas « être arrogant » ou « montrer un esprit de supériorité », a insisté la première Française ministre de la Défense. Cette prise de position est apparue clairement comme une réplique à M. Sarkozy qui s’est rendu aux États-Unis à l’occasion du 5e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 pour une visite qui a fait couler beaucoup d’encre. Des dirigeants socialistes l’avaient accusé d’avoir été « le caniche », le « chiot » de George W. Bush.
Il avait pointé « l’arrogance », elle parle de « vérité » entre amis : Michèle Alliot-Marie, ministre française de la Défense, s’est démarquée hier du président de son parti Nicolas Sarkozy, en prônant des relations France-USA fondées sur « l’indépendance ».
Au deuxième jour d’une visite aux États-Unis – organisée cinq semaines après celle du ministre...