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Le « Cher Leader » serait un fin gourmet, appréciant les sushis les plus recherchés et les pizzas sans anchois Des vins et des mets fins pour Kim Jong-il, malgré l’embargo international

Malgré l’embargo des Nations unies sur les biens de luxe à destination de la Corée du Nord, le dictateur Kim Jong-il pourrait continuer à jouir, grâce au marché noir, des bonnes bouteilles de vin français et des mets fins qu’il apprécie. Des témoignages publiés depuis plus de dix ans, qu’ils proviennent d’étrangers ou de transfuges nord-coréens, ont dépeint un « Cher Leader » fin gourmet, appréciant, tel un esthète, les sushis les plus recherchés, les pizzas sans anchois, voire les homards dégustés avec des baguettes en argent lors d’un voyage en train en Russie. Selon un livre de l’ancien chef japonais de Kim, un spécialiste des sushis, le leader nord-coréen éprouvait un grand plaisir à sentir la chair de poissons frétillant encore. En ce qui concerne les boissons, il aurait longtemps apprécié le cognac français. « Chaque diplomate de retour en Corée du Nord doit revenir avec des bouteilles supplémentaires de Hennessy », affirme Alexandre Y. Mansourov, expert des questions coréennes au Centre Asie-Pacifique pour l’étude des questions de sécurité, un organisme de recherches dont le siège est à Hawaï. Mais depuis quelques années, Kim se serait plutôt tourné vers le vin. « Les échanges sont fréquents en provenance de la Chine et de la Corée du Sud concernant les vins. En particulier les vins chers. Il y a quelques routes bien établies par des revendeurs chinois ou sud-coréens », explique un employé d’une grande maison de vins française, sous le couvert de l’anonymat. Ce dernier estime « par recoupement » que quelques douzaines de caisses de vins de sa maison passent la frontière avec d’autres vins et produits. « Les sanctions de l’ONU visent l’élite de la nation, et Kim Jong-il en particulier », souligne Scott Bruce, du Nautilus Institute, un centre de recherches américain. Selon les spécialistes de la Corée du Nord, alors que la population a connu la famine dans les années 1990 après la chute de l’Union soviétique, les biens de luxe constituent une forme de récompense pour les fidèles du régime communiste. Pour la plupart des analystes, la résolution ne devrait pas empêcher Kim Jong-il et ses affidés de continuer à en profiter, tandis que la population bataille pour se nourrir. « Ce sont des produits qui sont suffisamment petits pour être passés en contrebande facilement », relève Kimberly Elliott, du Centre pour le développement global, basé à Washington, jugeant que les sanctions financières seront certainement plus efficaces. « Je doute que les Coréens du Nord seraient dissuadés de poursuivre leurs essais nucléaires même s’ils étaient privés de cognac ! » lance Marcus Noland, expert de la Corée du Nord et auteur du livre La Corée après Kim Jong-il.
Malgré l’embargo des Nations unies sur les biens de luxe à destination de la Corée du Nord, le dictateur Kim Jong-il pourrait continuer à jouir, grâce au marché noir, des bonnes bouteilles de vin français et des mets fins qu’il apprécie.
Des témoignages publiés depuis plus de dix ans, qu’ils proviennent d’étrangers ou de transfuges nord-coréens, ont dépeint un «...