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Un citoyen sur trois est issu d’une minorité Les États-Unis passent le cap des 300 millions d’habitants

La population des États-Unis a atteint hier le cap historique des 300 millions d’habitants, a annoncé le Bureau du recensement américain qui a mis en scène l’événement en installant pour les caméras du monde entier une horloge électronique marquant l’étape symbolique. Le passage au 300 millionième américain a été accueilli avec des cris et des applaudissements par les employés du Bureau du recensement (Census Bureau), à Washington, qui étaient quelque 200 à fêter cet événement au milieu des médias. « C’est un garçon ou une fille ? » s’interrogeait l’assistance en plaisantant dans une ambiance qui faisait penser au décompte du passage à l’an 2000. « Il n’y a aucun moyen de savoir qui c’est. C’est une estimation. Cela peut être un nouveau-né ou quelqu’un qui franchit la frontière », a résumé pour l’AFP Preston Jay Waite, coresponsable du recensement effectué en 2000, dont les chiffres servent de base au calcul statistique. À 7h45 (11h45 GMT) précises, l’horloge électronique, placée dans le hall du Census Bureau, est passée à 300 000 000 devant une quinzaine de caméras du monde entier et le personnel qui se bousculait pour prendre, avec un téléphone portable, un cliché historique. En 1967, les statisticiens avaient désigné un bébé asiatique de l’État de Géorgie comme étant le 200 millionième. Cette fois-ci, le Census Bureau s’est gardé d’officialiser l’hypothétique heureux élu, qui peut être un bébé ou un immigré, avec ou sans papiers. L’horloge statistique de la population américaine fait la différence entre les naissances (une toutes les 7 secondes), les décès (un toutes les 13 secondes) et le flot d’immigrants (un nouveau venu toutes les 31 secondes). Il en résulte qu’un nouvel habitant s’ajoute à la population américaine toutes les 11 secondes. Au rythme de croissance de sa population (+0,9 % par an), la plus forte parmi tous les pays industrialisés grâce à la relative jeunesse de sa population et à la fertilité de la population immigrée, il ne faudra que 37 années supplémentaires pour que le pays atteigne 400 millions d’habitants. Pour Howard Hogan, directeur adjoint du programme démographique du Census Bureau, « ce jour est comme un anniversaire. C’est l’occasion de s’arrêter pour réfléchir (...) et se projeter dans l’avenir ». Pour certains, c’est en effet l’occasion de tirer la sonnette d’alarme quant à l’impact sur l’environnement d’une telle croissance. « Plus que toute autre nation, nous contribuons au changement climatique », note ainsi Vicky Markham, directrice du Centre pour l’environnement et la population (CEP). Même si sa population ne représente que 5 % des habitants de la planète, l’Amérique consomme à elle seule plus d’un quart des ressources naturelles du monde et rejette aussi un quart des émissions globales de dioxyde de carbone. Aujourd’hui, un Américain sur 3 est issu d’une minorité – il est hispanique, noir ou asiatique. Les Hispaniques sont les plus nombreux (14 %), soit 42,7 millions d’individus, suivis par les Noirs (39,7 millions d’individus) et les Asiatiques (14,4 millions). Les États-Unis sont le 3e pays le plus peuplé, loin derrière la Chine et l’Inde.
La population des États-Unis a atteint hier le cap historique des 300 millions d’habitants, a annoncé le Bureau du recensement américain qui a mis en scène l’événement en installant pour les caméras du monde entier une horloge électronique marquant l’étape symbolique. Le passage au 300 millionième américain a été accueilli avec des cris et des applaudissements par les employés...