Tbilissi espère une UE « forte et résolue » face à Moscou La Géorgie se montre inflexible après une résolution de l’ONU

La Géorgie se montre inflexible alors que le Conseil de sécurité de l’ONU lui a ordonné de retirer ses forces des gorges de Kodori, certains accusant Washington de les avoir « trahis » en se ralliant à la résolution voulue par Moscou contre ce petit État prooccidental du Caucase. Alors que les relations russo-géorgiennes traversent une grave crise, Tbilissi se retrouve sous pression pour avoir déployé des forces cet été dans les gorges de Kodori, un territoire de la région géorgienne séparatiste d’Abkhazie, soutenue par Moscou. Ce vote est apparu comme une prise de distance des Occidentaux vis-à-vis du président prooccidental Mikheïl Saakachvili, qui compte sur le soutien de Washington dans sa rivalité permanente avec Moscou. En septembre, les États-Unis s’étaient opposés au vote d’une résolution similaire de Moscou sur la Géorgie. Vendredi, ils se sont ralliés à la demande russe. De son côté, le président géorgien a déclaré dans une interview au Monde publiée hier qu’il attend des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, qui se réunissent aujourd’hui, une attitude « forte et résolue » vis-à-vis de la Russie. Les tensions latentes entre Moscou et Tbilissi depuis l’arrivée au pouvoir en 2003 de Mikhaïl Saakachvili, un prooccidental, se sont muées en crise après l’arrestation le 27 septembre par les autorités géorgiennes de quatre officiers russes accusés d’espionnage. Malgré leur libération le 2 octobre, la Russie a suspendu toutes les liaisons postales et les transports avec la Géorgie, et décrété des sanctions économiques.