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EXPOSITION - « Nafas Beyrouth », une plate-forme multimédia à l’Espace SD L’art, souffle de vie en temps de guerre...

Plate-forme multimédia à l’Espace SD jusqu’au 17 novembre. La galerie de l’avenue Charles Hélou (immeuble S. Dagher) reprend ses activités, après la longue interruption forcée de la guerre, en présentant, justement, en collaboration avec le collectif Xanadu*, les «œuvres de guerre» d’une quarantaine d’artistes de différentes disciplines: peintres, sculpteurs, poètes, installationnistes, photographes, designers, illustrateurs, vidéastes, réalisateurs... Des travaux réalisés durant l’invasion israélienne de juillet dernier ou en réaction à cet événement tragique et qui portent le témoignage de la persistance d’un souffle de vie en dépit de toutes les tentatives d’anéantissement. S’ils ont laissé des traces marquantes aussi bien dans le paysage extérieur que dans l’esprit des Libanais, les 33 jours de la guerre de juillet dernier ont généré un flot de réactions diverses. Parmi lesquelles les expressions artistiques, qui n’en sont pas les moins éloquentes. Témoignages à impact historique ou narration d’un vécu intime durant la guerre, les œuvres présentées à l’Espace SD sont majoritairement émotionnelles. À l’instar des douze poèmes sur toiles du designer Wissam Nouchi tristement intitulés Remember to Forget Beirut (Souviens-toi d’oublier Beyrouth), du montage photographique par lequel Cynthia Karam, bloquée durant la guerre à Berlin, a exprimé le mal du pays qui la tenaillait, ou les dessins représentant la chute dans la spirale dépressive de Maria Kassab. Œuvres émotionnelles, virulentes ou dénonciatrices D’autres sont plus virulentes et dénonciatrices, comme les portraits-robots des «criminels de cette guerre», à savoir Bush, Olmert, Bolton, Blair, Rice, Livni et Peretz, signés Hala Dabaji, une série d’installations réalisées par Lina Hakim (en hommage aux vrais héros de la guerre, ces adolescents qu’elle a rencontrés en tant que bénévoles dans les abris), par Hassan Ghazal qui, au moyen d’un ingénieux système de plumes d’oies placées dans un tube en plexiglas et actionné par des pédales, traite allégoriquement de la valeur de la vie humaine dans ce pays, ou encore de Return To The Sender, une installation interactive de Maïssa Alameddine et Fadia Kesrewani Abboud, qui ont tamponné les tracts balancés par les avions israéliens avant les bombardements d’un retour à l’expéditeur qui pourra être accompagné, le cas échéant, de commentaires écrits par les visiteurs de l’exposition. En peinture, la Drône Party de Jo Kesrouani, le portrait pop art de Hassan Nasrallah signé Zeina al-Khalil, ou le dessin de déplacés retranscrit sur toile de Greta Naufal sont d’une belle éloquence. Laquelle se traduit, dans le cadre de cette exposition, par de nombreux poèmes et tout autant d’illustrations. Caricatures, bédé, dessins, photos... du support papier à l’image sur écran, en passant par les courts-métrages, les montages et pièces sonores (notamment les compositions de trompette sur fond de bombardements de Mazen Kerbage à expérimenter dans le laboratoire), les moyens varient, mais les interrogations, les critiques, les cris de douleur, les espérances jaillissent de la centaine d’œuvres – qu’on ne peut évidemment pas toutes signaler dans ces colonnes – présentées à l’Espace SD comme autant de souffles de vie de sous les décombres. Cette exposition est, par ailleurs, ponctuée d’événements divers: concerts, conférences, projections de films, lectures de poèmes... (voir l’encadré ci-contre). À visiter, du lundi au samedi, entre 15h et 20h. Z.Z. * Collectif d’artistes fondé après le 11 septembre 2001 par Zeina el-Khalil, à New York, et axé sur le monde arabe, Xanadu s’est déplacé à Beyrouth, en 2004, où il a resserré son cadrage sur le Liban. Événements parallèles – Des projections de films vidéo tournés durant la guerre de juillet auront lieu chaque mardi, à 19h, à partir du 17 octobre jusqu’au 14 novembre. – Waël Hmaïdan, coordinateur du groupe qui s’occupe du traitement de la pollution des côtés libanaises provoquée par le bombardement de la centrale électrique de Jiyé, donnera une conférence sur ce sujet, le lundi 23 octobre, à 18h. – Le vendredi 27 octobre, à partir de 20h, soirée « Open Mic Jam», avec lectures de poèmes, performances et animations diverses. – Enfin trois concerts sont également prévus: après l’ouverture, le samedi 14 octobre, avec le trio Haber, Kerbaj et Yassin, les Scrambled Eggs et Mayaline Hage suivront le vendredi 3 novembre et les Strictly Street (concert payant – 10 000LL par personne – incluant des démonstrations de beat box, de hip-hop et des projections) le vendredi 17 novembre. Pour toutes informations complémentaires conçernant l’ensemble de ces manifestations, se référer aux sites Web suivant: www.espacesd.com ou www.xanaduart.com

Plate-forme multimédia à l’Espace SD jusqu’au 17 novembre. La galerie de l’avenue Charles Hélou (immeuble S. Dagher) reprend ses activités, après la longue interruption forcée de la guerre, en présentant, justement, en collaboration avec le collectif Xanadu*, les «œuvres de guerre» d’une quarantaine d’artistes de différentes disciplines: peintres, sculpteurs,...