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Actualités - OPINION

À propos de l’aide humanitaire au Sud

Sans aucun doute, une opinion est une impression personnelle, subjective, basée sur le ressenti propre de la personne qui l’émet. Sans doute aussi, partager une opinion avec d’autres se fait dans un certain but. Cependant, je n’arrive pas à saisir l’objectif recherché par M. Jean-Dominique Bunel, qui a voulu partager des informations erronées avec les lecteurs de L’Orient-Le Jour («Opinion » parue mardi 10 octobre). Pour faire preuve d’intégrité, de véracité? Ou pour montrer, comme il le déclare, l’envers du décor? Et de quel décor parle-t-il? Certainement pas de celui du Liban ni de Caritas Liban. Peut-on prétendre à l’intégrité et à la véracité d’une opinion quand on n’a pas assez d’informations ou de données ? Peut-on vraiment juger d’une action et d’un programme quand on n’a même pas pris connaissance d’un projet quelconque, ses objectifs, la population ciblée, les régions d’activité, les contraintes du donateur? Je ne pense pas que Caritas ait à «planter son drapeau» où que ce soit, et certainement pas là où le signale M. Bunel. La réputation de Caritas n’est plus à faire, et ledit drapeau est dans le cœur de tous les bénéficiaires qui peuvent, eux et eux seulement, donner un témoignage de l’envers du décor, s’il y en a un. C’en sera un vrai et lucide au moins, partant de faits et non pas d’hallucinations, ni de déductions, ou constatations infondées (en référence à la première correspondance de M. Bunel). Caritas n’a pas à se justifier, mais elle tient quand même à corriger quelques fautes dans l’article, et ce à titre indicatif: – Les 350 kits de colis alimentaires et produits hygiéniques avaient été distribués à autant de familles et non pas à 1 200 familles, qui est le chiffre total de familles aidées au Sud. – Les colis que Caritas avait distribués étaient destinés à couvrir les besoins d’une famille pour un mois et non pas une ou deux semaines comme d’autres organisations. – Caritas n’a jamais distribué des kits dans un village où CRS ou Mercy Corps l’avaient fait. – Le but primordial de la présence de Caritas au Sud, outre la distribution de colis, était de faire un «mapping» à travers une étude des besoins et des dégâts d’après-guerre en vue d’un projet futur qui contribuerait à panser les blessures de la population du Sud et à reconstruire la société sur la base de la consolidation de la cohésion sociale et du développement économique équitable. L’approche «Do No Harm» a été incorporée dans l’application du projet sur le terrain, ce qui a été évident lors des distributions, qui ont atteint des familles qui avaient été marginalisées lors d’autres distributions, pour une raison ou une autre. – Caritas a voulu être présente au Sud aussi pas pour «marquer à la culotte» ses concurrents, pour reprendre les termes de M. Bunel, mais bien pour porter secours et être à l’écoute d’une population en détresse, fortement fragilisée par une guerre qui vient s’ajouter à toute une série d’autres conflits, et qui essaie tant mieux que mal de se relever encore une fois dignement des suites de ce désastre. Kamal SIOUFI
Sans aucun doute, une opinion est une impression personnelle, subjective, basée sur le ressenti propre de la personne qui l’émet. Sans doute aussi, partager une opinion avec d’autres se fait dans un certain but. Cependant, je n’arrive pas à saisir l’objectif recherché par M. Jean-Dominique Bunel, qui a voulu partager des informations erronées avec les lecteurs de...