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Actualités - ANALYSE

Le CPL attend une grande foule le 15 octobre à Dora L’affluence populaire, un enjeu important du prochain meeting du courant aouniste

Le rendez-vous est désormais très attendu, et toute la classe politique a les yeux fixés sur les préparatifs qui vont bon train à Dora pour le meeting du CPL, qui aura lieu le 15 octobre en souvenir de l’offensive syrienne du 13 octobre 1990 contre les unités du général Michel Aoun à Baabda et au Metn-Nord. Déjà, les pronostics vont bon train, et chaque partie prépare sa théorie pour expliquer, justifier ou analyser le taux prévu d’affluence populaire. Du côté de l’Alliance du 14 Mars, on commence à laisser entendre que les alliés du général Aoun constitueront le gros de la foule, alors que du côté du CPL, on lance une campagne pour galvaniser les partisans. Mais le véritable test, ce sera le 15 octobre, sur le terrain. Selon des membres du CPL, le parti avait commencé par vouloir une cérémonie simple, pour commémorer le souvenir de cette tragique journée, sans pour autant organiser un grand meeting, notamment après les 33 jours de guerre, du 12 juillet au 14 août. Mais ce sont les partisans eux-mêmes qui ont poussé à l’organisation d’une grande manifestation populaire tant, selon les membres du CPL, ils se sont sentis défiés par les affirmations répétées sur la baisse de popularité du général Aoun. Il a donc fallu répondre à cette demande de la base, impatiente d’exprimer son allégeance de façon éclatante. L’idée d’un meeting populaire a donc été adoptée, mais il fallait encore trouver l’endroit adéquat pour sa tenue. Plusieurs emplacements ont été évoqués et des équipes se sont rendues sur place pour étudier les possibilités. Mais soit le lieu était trop petit pour contenir la foule attendue, soit il était difficile à sécuriser, soit il était trop évocateur de la mort, alors qu’il faut désormais penser à la vie et à l’avenir. C’est pourquoi le choix final s’est porté sur Dora, et plus précisément l’espace situé à proximité du complexe sportif Michel Murr. D’ores et déjà, des équipes du CPL ont été envoyées sur place pour préparer le terrain, aménager la tribune, etc. La présence des alliés... Les organisateurs s’attendent à une affluence au minimum trois fois plus nombreuse qu’au meeting FL de Harissa, même si les membres du CPL n’aiment pas ce genre de comparaison. Ils affirment toutefois faire leurs estimations sans tenir compte de la présence de leurs nombreux alliés, notamment les partisans du leader de Zghorta, Sleimane Frangié, ceux du député Élias Skaff, ceux du parti Tachnag et ceux de l’ancien vice-président du Conseil Michel Murr. Quant au Hezbollah, les membres du CPL affirment que son éventuelle participation au meeting n’a pas été évoquée. Au sein de la formation chiite, on confirme cette affirmation et on ajoute que le parti n’entreprendra aucune démarche qui risquerait de gêner le général Aoun. « C’est son meeting, et c’est lui qui décide et qui, en tout cas, garde l’initiative », a précisé un responsable du Hezbollah, qui a ajouté que le plus probable serait une participation symbolique, politique et non populaire. Ce que l’on sait déjà, et le général Aoun a insisté sur cet élément, c’est que le meeting devrait être placé sous le signe du drapeau libanais, car pour le général, il s’agit d’un rendez-vous national, non partisan ou sectaire. Les membres du CPL pensent d’ailleurs que le discours que prononcera le général Aoun à cette occasion aura une portée nationale, et proposera aux Libanais sa vision de l’édification d’un État rassembleur et unificateur sur des bases saines et modernes. Le discours devrait donc être porteur d’un projet global pour le Liban, et non pas se contenter de critiquer le gouvernement actuel et ses pratiques. Il ne s’agirait pas, en principe, de répondre aux uns et aux autres, comme c’est le cas des discours actuels, mais d’exposer un programme pour le Liban. Le général Aoun évitera de se laisser entraîner dans les méandres de la politique politicienne. Au contraire, il souhaiterait se placer au-dessus de la mêlée et parler aux Libanais de leur avenir dans un pays qui est le leur, à l’ombre d’un État qu’il leur reste à construire. Selon les membres du CPL, il ne s’agit pas de s’inscrire dans un axe contre l’autre, mais d’essayer de servir au mieux les intérêts du Liban et des Libanais. Ce serait là le principal souci du général qui, au départ, ne songeait pas à organiser une manifestation de cette ampleur. Mais les défis et les provocations qui ont été lancés à ses partisans l’ont contraint à modifier ses projets. Et l’affluence au meeting est devenue un enjeu, une sorte de riposte éclatante au déni de l’existence de ces partisans ou à la volonté de les réduire à une petite minorité. Pour les membres du CPL, la semaine qui les sépare du rendez-vous de Dora sera donc consacrée à organiser leurs déplacements, et tous pensent que le discours du général sera tout simplement... « présidentiel ». Scarlett HADDAD

Le rendez-vous est désormais très attendu, et toute la classe politique a les yeux fixés sur les préparatifs qui vont bon train à Dora pour le meeting du CPL, qui aura lieu le 15 octobre en souvenir de l’offensive syrienne du 13 octobre 1990 contre les unités du général Michel Aoun à Baabda et au Metn-Nord. Déjà, les pronostics vont bon train, et chaque partie prépare sa théorie...