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Les lecteurs ont voix au chapitre

La Turquie et le génocide La diaspora arménienne se doit de rendre un vibrant hommage au président français et à Mme Bernadette Chirac à la suite de leur visite en Arménie et de l’allocution prononcée à cette occasion par le chef de l’État français, dont le pays a reconnu dès 2001 le génocide arménien. Car il s’agit bien d’un génocide et non pas d’un massacre, comme l’a toujours prétendu Ankara. Les preuves, on peut les retrouver dans les archives et dans les témoignages mentionnant, lors de la Première Guerre mondiale, le déportement massif et prémédité des Arméniens vivant en Turquie (et spécialement en Cilicie). Il serait regrettable pour l’actuel gouvernement turc de ne pas reconnaître ce génocide s’il tient à voir le pays faire son entrée dans l’Union européenne, ainsi que l’a si bien souligné le président français. Lequel a, par la même occasion, tenu à rappeler que l’Allemagne, en ce qui la concerne, a déjà reconnu les crimes commis par le IIIe Reich. Hilda DADOURIAN Pour une identité libanaise Je suis du pays Basque côté espagnol et mon nom de famille est Libano, comme votre pays. À cause de mon nom, le Liban a été toujours pour moi un pays spécial auquel je souhaite tout le bonheur. J’aime tous les Libanais, quel que soit le groupe ethnique ou religieux auquel ils appartiennent. Je voudrais rendre hommage au Hezbollah pour l’exemple de dignité, de sacrifice et d’efforts pour empêcher Israël d’atteindre ses objectifs, ainsi qu’au gouvernement libanais pour sa brillante action diplomatique et politique pendant la crise. Je pense que l’heure de construire un Liban pour tous les Libanais sans distinction (chrétiens, chiites, sunnites, druzes...) est arrivée. Il devra s’agir d’un Liban démocratique et ouvert, où tous les Libanais pourront vivre en liberté, en paix et en toute tranquillité. Une condition nécessaire pour cela consiste à respecter l’identité de chacun. Quand j’entends dire que le Liban est un pays arabe, cela m’inquiète quelque peu : comment en effet peut-on définir une identité commune quand il y a des Libanais qui ne se considèrent pas comme Arabes ? À mon avis, la seule identité commune à tous est l’identité libanaise et aucune autre. Je veux terminer cette lettre par une phrase prononcée récemment par le cardinal basque Etchegaray : « Liban, tu ne mourras pas ! » Jose Luis LIBANO Insulte et catastrophe C’est une insulte d’avoir accepté de recevoir Tony Blair et c’est une catastrophe de l’avoir invité. C’est ce qu’a dit sayyed Hassan Nasrallah. N’était-ce pas une insulte de n’avoir pas consulté le gouvernement avant d’ordonner l’enlèvement des deux prisonniers israéliens ? N’était-ce pas une catastrophe d’avoir déclenché la guerre de 33 jours, avec tout ce qui s’en est suivi ? Presque tout le monde est d’accord pour dire que la visite de Blair était inopportune, mais pour accuser M. Fouad Siniora d’insulte et de catastrophe, il faut d’abord être innocent soi-même. Le problème avec le Hezbollah est qu’il se croit tout permis, qu’il croit que sa logique est infaillible et n’admet pas qu’on le critique. Si on n’est pas d’accord avec ses principes, on est collaborateur israélien ! Sayyed Hassan, on n’est pas dans une théocratie, on est dans une démocratie libre depuis plus de 60 ans. Il faut le reconnaître une bonne fois pour toutes et l’accepter. Michel BARDAWIL Et les sacrifices ?... J’ai découvert dernièrement un écrivain franco-américain né en 1915 : Thomas Merton. Il s’était fait moine trappiste. Je retranscris quelques lignes de ses écrits, dans son livre La paix monastique : « Il ne peut y avoir de paix dans le cœur de l’homme qui cherche la paix pour lui seul. Pour trouver la vraie paix... nous devons la désirer pour les autres comme pour nous-mêmes et vouloir sacrifier quelque chose de notre paix et de notre bonheur personnels afin que d’autres soient en paix et heureux (...). « La paix ne signifie pas la disparition des différences, mais leur coexistence et leur collaboration féconde. La paix ne règne pas lorsqu’un homme, un parti, une nation écrasent ou dominent tous les autres. Elle existe lorsque des hommes qui pourraient être ennemis sont, au lieu de cela, amis en raison des sacrifices qu’ils ont faits pour se rencontrer sur un plan plus élevé, où leurs divergences ne sont plus sources de conflits (...). « La paix est l’essence même de la vie à la maison et l’une des raisons pour lesquelles il y a tant de dissensions dans la nation et qu’il y a si peu de paix dans les familles. » Cette paix dont parle Merton est-elle utopique ? Qu’en est-il de l’amour dans nos familles ? Qu’en est-il du sens de l’altruisme et des sacrifices dans notre nation ? Martine MASSABKI ATALLAH La seule solution possible Je ne peux plus me taire. Je ne peux plus rester les bras croisés en attendant que nos chers politiciens se mettent d’accord sur une forme de réconciliation nationale. Est-ce que le nouveau Liban pour lequel sont tombés tant de martyrs depuis 2005 n’était qu’un rêve ? Comment est-il permis qu’une milice puisse avoir un tel pouvoir de décision ? J’ai l’impression que le Hezbollah est doué pour les opérations qui surviennent toujours en début d’été ! Au revoir au secteur touristique ; on le tue de nos propres mains. Le Liban souverain existe-t-il après tout ? Mon seul remords est de voir des Libanais continuer d’assumer leur identité ethniquo-religieuse bien avant leur identité libanaise. La seule solution envisageable consisterait à avoir un gouvernement, un poids politique plus grand, un Hezbollah sans armes et une politique étrangère modérée. Il en découlera la libération de Chebaa, l’amélioration du tourisme, de l’économie et du niveau de vie. Georges EL-HADDAD
La Turquie et le génocide

La diaspora arménienne se doit de rendre un vibrant hommage au président français et à Mme Bernadette Chirac à la suite de leur visite en Arménie et de l’allocution prononcée à cette occasion par le chef de l’État français, dont le pays a reconnu dès 2001 le génocide arménien. Car il s’agit bien d’un génocide et non pas d’un massacre, comme...