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Football - Le quintuple champion de France n’a pas pardonné à Raymond Domenech Grégory Coupet, les Bleus au cœur

La cicatrice du Mondial 2006 n’est pas totalement refermée, la rancœur est tenace vis-à-vis de l’encadrement de l’équipe de France, mais Grégory Coupet souhaite désormais tourner la page pour savourer pleinement chaque moment passé avec les Bleus. « La Coupe du monde m’est passée sous le nez et cela ne s’oublie pas, affirme le gardien lyonnais à quatre jours du déplacement des Français en Écosse pour disputer leur troisième match de qualification pour l’Euro 2008 (groupe B). Cela n’a pas été un moment facile, mais l’envie de reprendre la compétition et de jouer était la plus importante pour moi. » Le quintuple champion de France a vécu sans doute le plus grand traumatisme de sa carrière en suivant depuis le banc de touche la fabuleuse épopée des Tricolores jusqu’en finale, malgré des performances irréprochables en sélection après l’Euro 2004. Pas une minute de jeu pour l’un des portiers les plus respectés d’Europe et un fort sentiment d’injustice : la tentation était grande de tout laisser tomber et de se consacrer entièrement à l’OL. Mais pour Coupet, « l’équipe de France a toujours été un objectif, quelque chose qui était là en moi ». Impossible donc de la quitter en claquant la porte. « Ce n’est pas un métier pour moi, c’est ma passion, ajoute-t-il. Je m’éclate, j’ai raté une Coupe du monde mais tout va bien. Il faut voir ce que j’avais fait avant le Mondial. J’ai fait sportivement tout ce qui était en mon pouvoir. » Volonté d’apaisement Restent ses relations, devenues tendues avec le n° 1 désigné Fabien Barthez et le sélectionneur, et cristallisées lors du stage à Tignes. Sa volonté de quitter le groupe et l’explication de texte qui s’en est suivie avec Raymond Domenech ont été les preuves évidentes du malaise. Aujourd’hui, Coupet n’élude pas la question, sans en rajouter. « Je n’ai eu de contact privilégié avec aucun entraîneur, explique-t-il. Je suis dans la même disposition avec M. Domenech. L’aventure a débuté douloureusement mais peut s’avérer positive par la suite. J’ai en tout cas discuté suffisamment pour mettre les choses à plat. » Dans les colonnes du quotidien Le Parisien, paru hier, le gardien de but avait été plus explicite, avouant ne pas chercher « à pardonner (...) Raymond Domenech le sait très bien ». La même volonté d’apaisement vaut à l’égard de Bruno Martini, l’entraîneur des gardiens de l’équipe de France, dont la voix a compté auprès de Raymond Domenech à l’heure du choix. « On a eu des discussions franches et honnêtes, parfois virulentes, indique-t-il. Mais il y a du respect pour l’homme. On est là pour travailler, pas pour s’aimer. » Mutisme Coupet est formel, il n’a fait l’objet d’aucun ostracisme de la part du groupe France et de ses cadres, soupçonnés d’avoir milité pour Fabien Barthez : « Je ne me suis pas senti seul. Les mecs ont été soucieux de mon bien-être. J’ai toujours eu des soutiens de la part de tout le monde. » En revanche, mutisme à propos du rival dont l’avenir, toujours en suspens, conditionne encore son futur statut en équipe de France. « Je m’en moque, ce n’est pas mon problème », consent-il tout juste à déclarer concernant le « divin chauve » et la suite qu’il souhaite donner à sa carrière. L’épisode du Mondial a durci le joueur qui, à bientôt 34 ans, ne se projette maintenant pas plus loin que le prochain match. L’Euro 2008 et la perspective de disputer enfin une phase finale dans la peau du titulaire après en avoir vécu trois en tant que remplaçant (Mondial 2002, Euro 2004, Mondial 2006) ne l’enflamment même plus. « L’équipe de France, on est là pour la servir, mais quand on est moins bon il y a des joueurs derrière qui peuvent tenir la place. Il faut se remettre en cause, si je suis bidon, il n’y a aucune raison que je sois titulaire. »
La cicatrice du Mondial 2006 n’est pas totalement refermée, la rancœur est tenace vis-à-vis de l’encadrement de l’équipe de France, mais Grégory Coupet souhaite désormais tourner la page pour savourer pleinement chaque moment passé avec les Bleus.
« La Coupe du monde m’est passée sous le nez et cela ne s’oublie pas, affirme le gardien lyonnais à quatre jours du déplacement...