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L’interférence ARN permettrait de bloquer certains gènes et conduire au développement de nouvelles thérapies

Le Nobel de médecine à deux Américains pour leurs travaux sur la génétique Les Américains Andrew Fire et Craig Mello ont remporté hier le prix Nobel de médecine pour leurs travaux de biologie moléculaire et la découverte d’un mécanisme permettant de bloquer certains gènes, ouvrant la voie à de nouveaux traitements. Les deux lauréats, qui ont mené cette recherche ensemble, ont été récompensés pour avoir «découvert un mécanisme fondamental pour le contrôle des flux d’informations génétiques», a annoncé le comité Nobel dans un communiqué. Leurs travaux portent sur l’ARN (acide ribonucléique), qui sert d’intermédiaire dans la circulation de l’information génétique de l’ADN aux protéines. Les deux chercheurs américains ont découvert un mécanisme, appelé «interférence ARN», permettant de bloquer certains gènes, ce qui pourrait conduire au développement de nouvelles thérapies, selon le comité Nobel. Fire, né en 1959, est professeur de pathologie et de génétique à l’Université de médecine de Stanford, en Californie, et Mello, né en 1960, est professeur de médecine moléculaire à l’Université de médecine du Massachusetts. Ils avaient publié en 1998, dans la revue britannique Nature, leur découverte qui permet de «réduire au silence des gènes» grâce à la molécule ARN double brin. L’interférence ARN est importante pour se défendre des virus, sachant que de nombreux virus ont un code génétique qui comporte un ARN double brin. Fire et Mello ont commencé à travailler sur des vers de terre et ont découvert un mécanisme moléculaire naturel que l’on retrouve aussi bien chez les plantes, les animaux et les humains. En faisant taire les gènes nocifs, les chercheurs espèrent être capables d’établir de nouveaux traitements pour lutter contre les infections virales, les maladies cardio-vasculaires et les dérèglements hormonaux. L’interférence ARN «est déjà devenue un outil de recherche important en biologie et en bio médecine», a indiqué le comité Nobel en soulignant que l’agriculture pourrait également en bénéficier. Des tests sur des animaux ont déjà permis de bloquer un gène responsable de taux élevé de cholestérol. Fait assez rare, les travaux des deux lauréats américains sont récompensés par un Nobel quelques années seulement après leur découverte (huit ans), alors qu’habituellement les délais sont beaucoup plus longs. Ce nouveau champ de recherches est récent. Selon des analystes, plusieurs problèmes techniques doivent encore être résolus avant de déboucher sur des thérapies. Fire et Mello vont se partager à part égale un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (environ 1,1 million d’euros). L’an dernier, le prix Nobel de médecine a été décerné aux chercheurs australiens J. Robin Warren, 68 ans, et Barry J. Marshall, 54 ans, pour avoir prouvé, face au scepticisme de la communauté scientifique, que les maladies d’estomac, notamment les ulcères, avaient une origine bactérienne et pouvaient donc être traitées par antibiotiques. Le prix Nobel de physique sera décerné aujourd’hui et celui de chimie demain. Suivront ensuite le Nobel d’économie le lundi 9 octobre et le Nobel de la paix, le seul attribué par la Norvège, le 13 octobre. Celui de littérature sera dévoilé soit jeudi prochain, soit le jeudi 12 octobre. Les prix seront remis officiellement lors de cérémonies à Stockholm et à Oslo le 10 décembre.

Le Nobel de médecine à deux Américains
pour leurs travaux sur la génétique

Les Américains Andrew Fire et Craig Mello ont remporté hier le prix Nobel de médecine pour leurs travaux de biologie moléculaire et la découverte d’un mécanisme permettant de bloquer certains gènes, ouvrant la voie à de nouveaux traitements.
Les deux lauréats, qui ont mené cette recherche ensemble,...