Rechercher
Rechercher

Actualités

Bush et Poutine pour une « position commune » sur le dossier du nucléaire, affirme la Maison-Blanche Rice entame en Arabie une tournée régionale dominée par l’Iran

La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice est arrivée hier soir à Djeddah, dans l’ouest de l’Arabie saoudite, première étape d’une tournée régionale qui devrait être dominée par la crise du nucléaire iranien, alors que les tentatives de relance du processus de paix israélo-palestinien sont également à l’ordre du jour des discussions. Dans le cadre de sa visite à Djeddah, la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice va demander l’aide des Saoudiens en vue d’une « stabilisation » de la situation en Irak et au Liban. La chef de la diplomatie américaine devait s’entretenir en soirée avec le roi Abdallah ben Abdel Aziz et son homologue saoudien, le prince Saoud al-Fayçal, également des possibilités de relancer le processus de paix israélo-palestinien et de la crise sur le nucléaire iranien. Dans l’avion la conduisant à Djeddah, Mme Rice a indiqué à des journalistes avoir l’intention de discuter avec le roi Abdallah des « moyens d’aider davantage » le président palestinien Mahmoud Abbas. « Je voudrais que les Saoudiens s’impliquent dans la stabilisation de l’Irak », a-t-elle également expliqué. Ryad « a beaucoup de contacts avec un certain nombre de forces en Irak », a-t-elle souligné. « Les Saoudiens ont de fait été d’une grande aide pour impliquer les sunnites dans le processus politique. » « Ce serait très utile s’ils soutenaient et favorisaient le programme de réconciliation nationale du Premier ministre irakien (Nouri) al-Maliki », a-t-elle conclu. Mais, c’est le dossier iranien qui devrait dominer les discussions. Washington a en effet besoin du soutien de ses alliés arabes, dont les monarchies pétrolières du Golfe, au premier rang desquelles l’Arabie saoudite, inquiètes elles aussi des conséquences des ambitions nucléaires de Téhéran. La volonté américaine d’imposer des sanctions à l’Iran, qui a jusqu’ici refusé de se plier à une résolution de l’ONU le sommant de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium, se heurte à l’opposition de la Russie et de la Chine et au malaise de certains alliés européens des États-Unis. À Washington, le porte-parole de la Maison-Blanche, Tony Snow, a toutefois déclaré hier que le président américain George W. Bush et son homologue russe Vladimir Poutine sont tombés d’accord, lors d’un entretien téléphonique, sur la nécessité d’avoir « une position commune » dans les discussions sur le programme nucléaire iranien. Le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, Igor Ivanov, aura en outre aujourd’hui des discussions à Téhéran avec le négociateur iranien sur le nucléaire, Ali Larijani, a annoncé le service de presse du Conseil de sécurité cité par les agences de presse russes. Dans l’avion la conduisant à Shannon (Irlande), où elle a fait escale hier matin sur la route de l’Arabie saoudite, Mme Rice a indiqué avoir évoqué ce week-end au cours d’une conférence téléphonique la question iranienne avec ses homologues britannique, chinois, français, russe et allemand (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne), ainsi qu’avec le représentant de la diplomatie de l’Union européenne, Javier Solana, « Nous avons discuté de l’importance de rester fermes sur la résolution 1696, ce qui signifie que si les Iraniens ne suspendent pas (l’enrichissement de l’uranium), nous allons au Conseil de sécurité pour demander des sanctions », a-t-elle affirmé. Pour sa part, Ryad insiste surtout sur la nécessité de trouver une issue pacifique à cette crise iranienne. « L’Arabie saoudite estime qu’il est nécessaire de poursuivre le dialogue en vue d’un règlement pacifique », a averti le responsable saoudien cité précédemment. Ce matin, Mme Rice doit tenir une conférence de presse avant de s’envoler pour Le Caire. Après l’Égypte, elle se rendra en Israël et dans les territoires palestiniens. En Égypte, Mme Rice aura notamment une rencontre au Caire avec les ministres des Affaires étrangères d’Égypte, de Jordanie et des six monarchies composant le Conseil de coopération du Golfe (CCG, qui regroupe l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar). Commentant cette réunion, Mme Rice a déclaré que les États-Unis comptaient sur une « nouvelle configuration » de leurs alliés arabes modérés, qu’elle a baptisée « CCG+2 », pour relancer le processus de paix israélo-palestinien. En Israël et dans les Territoires, la secrétaire d’État rencontrera notamment le Premier ministre israélien Ehud Olmert et sa ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, ainsi que le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice est arrivée hier soir à Djeddah, dans l’ouest de l’Arabie saoudite, première étape d’une tournée régionale qui devrait être dominée par la crise du nucléaire iranien, alors que les tentatives de relance du processus de paix israélo-palestinien sont également à l’ordre du jour des discussions.

Dans le cadre de sa visite...