Rechercher
Rechercher

Actualités

Violents accrochages entre le Hamas et le Fateh à Gaza et à Ramallah Les territoires palestiniens s’enflamment : 7 morts et plus de 90 blessés

Les affrontements entre Hamas et Fateh ont repris de plus belle hier dans les territoires palestiniens, entraînant la mort de sept Palestiniens, alors que les deux partis n’arrivent pas à s’entendre sur un cabinet d’union nationale. Sept Palestiniens, dont deux adolescents de 15 ans et 16 ans, selon des sources médicales, ont été tués hier dans la bande de Gaza lors d’affrontements armés entre partisans du Hamas et du Fateh, qui ont éclaté à la suite de protestations contre le non-paiement des salaires depuis le mois de mars. Soixante-dix personnes – passants, membres des services de sécurité, hommes armés et un journaliste de la télévision satellitaire al-Arabiya – ont également été blessées. Pendant plusieurs heures, le centre de Gaza s’est transformé en champ de bataille, où des membres de la force du ministère de l’Intérieur du Hamas ont affronté des policiers et des membres de la sécurité préventive, fidèles au parti Fateh du président Mahmoud Abbas. Les heurts les plus violents se sont concentrés autour du Parlement, où les rues ont été entièrement bouclées, a constaté un journaliste de l’AFP. Peu auparavant, des hommes armés du Hamas avaient tenté de disperser des policiers qui avaient enflammé des pneus et barré des rues, en tirant des rafales d’armes automatiques en l’air. Dans la matinée, les violences avaient touché la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, lors d’une autre manifestation de policiers. Selon une source hospitalière, 23 personnes y ont été blessées. Les fonctionnaires de l’Autorité palestinienne, proches du Fateh, sont en grève et manifestent depuis le 2 septembre pour réclamer leurs payes, qui n’ont été que très partiellement versées depuis l’entrée en fonction du gouvernement du Hamas fin mars. Israël a suspendu le transfert du produit de la TVA et des taxes de douanes prélevées pour le compte de l’Autorité palestinienne qui servait à régler les quelque 170 000 employés publics alors que la communauté internationale a cessé de verser des aides directes à l’Autorité palestinienne. Les États-Unis et l’Europe considèrent le Hamas comme une organisation terroriste. La décision du ministre de l’Intérieur de déployer dimanche matin ses hommes dans toute la bande de Gaza pour éviter les accrochages a eu l’effet contraire et mis le feu aux poudres. Mahmoud Abbas a, pour sa part, ordonné aux forces de sécurité de ne pas participer aux manifestations pour ne pas aggraver la situation. Il leur a demandé de « rester dans leurs bases et leurs camps (...) afin de ne pas provoquer de tensions », a indiqué une communiqué de son bureau à Ramallah. « La participation de membres des forces de sécurité aux émeutes représente une violation de la loi et menace la sécurité de l’ensemble des Palestiniens », a affirmé, pour sa part, le porte-parole du gouvernement, Ghazi Hamad, dans un communiqué. « Certains tentent de faire obstacle au travail (de la force du ministère de l’Intérieur) et ont délibérément ouvert le feu contre elle, propageant le chaos », a accusé M. Hamad, défendant la décision de déployer des hommes armés du Hamas par la nécessité de « faire respecter l’ordre ». Le Fateh a au contraire accusé le gouvernement d’avoir enflammé la situation. « Ce n’est pas à la force (du ministère de l’Intérieur) d’appliquer la loi comme ils le pensent. Elle est la cause du problème (...) et doit se retirer immédiatement des rues », a affirmé à l’AFP un porte-parole du mouvement, Maher Maqdad. En Cisjordanie, entre-temps, des centaines de manifestants anti-Hamas ont mis le feu au siège du gouvernement palestinien à Ramallah et à des bureaux avoisinants après avoir saccagé les bureaux du groupe parlementaire du Hamas. Cette irruption de violence intervient alors que le Hamas et le Fateh n’arrivent pas à s’entendre sur un cabinet d’union nationale, envisagé pour tenter de mettre fin à la crise politique et financière que traverse l’Autorité palestinienne depuis l’entrée en fonction du gouvernement Hamas en mars. Dans ce contexte, Maher Taher, représentant du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) basé à Damas, a appelé les forces de sécurité fidèles au Fateh et au Hamas à « arrêter les affrontements armés » et à entamer un dialogue. En soirée, Ismaïl Haniyeh a invité toutes les factions palestiniennes à cesser leurs affrontements.
Les affrontements entre Hamas et Fateh ont repris de plus belle hier dans les territoires palestiniens, entraînant la mort de sept Palestiniens, alors que les deux partis n’arrivent pas à s’entendre sur un cabinet d’union nationale.
Sept Palestiniens, dont deux adolescents de 15 ans et 16 ans, selon des sources médicales, ont été tués hier dans la bande de Gaza lors d’affrontements...