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Le président Lula pourrait être contraint à un second tour Les Brésiliens votent dans le calme pour les élections générales

Les Brésiliens votaient hier dans un pays endeuillé par le plus grave accident d’avion de son histoire, alors que les derniers sondages montrent que le président Lula pourrait être contraint à un second tour. Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 heure locale (11h00 GMT) dans la plupart des communes du pays pour l’élection présidentielle et les législatives, ainsi que pour l’élection des gouverneurs et des députés des 27 États fédérés. Près de 126 millions d’électeurs se prononçaient par l’intermédiaire de quelque 432 000 urnes électroniques et 90 % des résultats devraient être connus dès minuit (03h00 GMT), d’après le Tribunal supérieur électoral (TSE). Les ultimes sondages, publiés samedi soir, montrent que le président Luiz Inacio Lula da Silva (60 ans) pourrait être contraint à un second tour contre le social-démocrate Geraldo Alckmin (53 ans). M. Lula obtiendrait 49 % des suffrages exprimés, selon l’institut Ibope, et 50 % selon Datafolha. Geraldo Alckmin est crédité respectivement de 37 % des suffrages et de 38 % selon Datafolha. Jusqu’à présent M. Lula semblait assuré de l’emporter haut la main dès le premier tour. Mais la fin de la campagne électorale a été entachée par un scandale portant sur une tentative d’achat d’un dossier antiopposition par des membres du Parti des travailleurs (PT), la formation politique du président. « J’ai confiance que nous allons gagner cette élection d’aujourd’hui. J’espère seulement que le peuple brésilien mettra dans les urnes ses désirs, ses rêves, sa force pour que nous puissions consolider les changements dont le Brésil a tellement besoin », a déclaré M. Lula aux côtés de son épouse Marisa, après avoir voté à São Bernardo do Campo dans la banlieue industrielle de São Paulo. C’est là qu’il a commencé sa carrière politique comme dirigeant syndical des métallurgistes sous la dictature dans les années 70. Son adversaire Geraldo Alckmin avait voté auparavant dans un quartier huppé de São Paulo. Tout sourire, il a levé les deux pouces en signe de confiance : « Les sondages montrent qu’il y a aura un second tour », s’est félicité le social-démocrate. L’ancien président social-démocrate Fernando Henrique Cardoso (1994-2002) a affirmé après avoir voté que la possibilité d’un second tour signifiait que le pays était « sorti de sa léthargie » après le scandale du dossier antiopposition. « Le président Lula conserve une certaine popularité mais il a perdu le respect et on ne peut pas gouverner sans respect », selon lui. En cas de second tour, M. Lula l’emporterait avec 53 % des suffrages exprimés contre 47 % à M. Alckmin, selon le sondage Datafolha. Les deux candidats dissidents du Parti des travailleurs, Heloisa Helena, sénatrice radicale exclue du PT en 2003 et Cristovam Buarque, ex-ministre de l’Éducation du gouvernement Lula, obtiendraient au premier tour respectivement 9 et 3 % selon Ibope et 8 et 2 % selon Datafolha. Selon le TSE, 2 heures après l’ouverture des bureaux de vote, aucun incident grave n’a été enregistré. Le vote est obligatoire au Brésil et avant même l’ouverture des bureaux de vote, des dizaines de personnes faisaient la queue à l’entrée des bureaux.
Les Brésiliens votaient hier dans un pays endeuillé par le plus grave accident d’avion de son histoire, alors que les derniers sondages montrent que le président Lula pourrait être contraint à un second tour.
Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 heure locale (11h00 GMT) dans la plupart des communes du pays pour l’élection présidentielle et les législatives, ainsi que pour...