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Persistance des désaccords sur le programme du futur gouvernement d’union nationale palestinien Rice compte sur des divisions internes au sein du Hamas pour débloquer le processus de paix

La persistance de désaccords sur le programme du futur gouvernement d’union nationale palestinien fait planer le doute sur une visite prochaine du président Mahmoud Abbas à Gaza pour consulter le Hamas, Washington misant pour sa part sur des divisions au sein du groupe islamiste pour débloquer le processus de paix israélo-palestinien. La secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a indiqué lundi compter sur des divisions internes au Hamas pour débloquer le processus de paix israélo-palestinien et lever l’embargo international contre le gouvernement palestinien. « Le problème, c’est qu’il y a Damas et il y a les territoires palestiniens », a déclaré la chef de la diplomatie américaine dans une interview au New York Times, rendue publique dans la nuit de lundi à mardi par le département d’État. « Et on ne sait pas vraiment de quelle marge de manœuvre le Hamas des Territoires dispose vis-à-vis du Hamas à Damas », où vit en exil le chef du bureau politique du mouvement islamiste, Khaled Mechaal, a ajouté Mme Rice. « Des signes de plus en plus nombreux montrent qu’elle n’est pas large », a-t-elle noté, en référence au refus du Hamas de reconnaître le droit à l’existence d’Israël, de respecter les accords passés et de renoncer à la violence. Dans une interview séparée au Wall Street Journal, elle a appelé à « résister au Hamas de Damas, et créer une situation où, dans les territoires palestiniens, des modérés puissent émerger ». La secrétaire d’État a prévenu qu’il faudrait des années pour que les forces modérées du Proche-Orient – au sein desquelles elle place le président Palestinien Mahmoud Abbas – ne l’emportent sur les extrémistes, en tête desquels elle place l’Iran. « Cela prendra du temps. Cela nécessitera de réfléchir aux réponses institutionnelles qu’il conviendra d’apporter », a-t-elle précisé au Wall Street Journal. « J’évoque le facteur temps, car je ne pense pas que cette bataille, cette lutte si vous préférez, sera remportée sous la supervision du président George W. Bush. » En attendant, elle préconise notamment de renforcer les services de sécurité de M. Abbas. De son côté, le Premier ministre Haniyeh a réaffirmé hier que les négociations avec Israël étaient du ressort de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). « Les négociations ne sont pas liées au gouvernement, mais elles sont menées par l’OLP et non pas par le gouvernement », a-t-il indiqué aux journalistes à Gaza. Par ailleurs, le président palestinien doit se rendre « dans le courant de la semaine » à Gaza pour reprendre les discussions avec le Premier ministre issu du Hamas Ismaïl Haniyeh en vue de former un gouvernement d’union nationale. Annoncée initialement pour lundi ou mardi, cette visite ne semble plus à l’ordre du jour, à moins que le Hamas assouplisse ses positions en acceptant sans équivoque que le programme du futur gouvernement comporte une reconnaissance des accords passés avec Israël, ce qui revient à reconnaître implicitement l’État juif. Soucieux, en dépit des divergences, de ne pas totalement rompre le dialogue avec le Hamas qui dirige le gouvernement, M. Abbas a décidé de charger un émissaire, Rawhi Fattouh, de rencontrer les chefs du mouvement islamiste dont le Premier ministre Haniyeh. Le conseiller politique de M. Haniyeh, Ahmad Youssef, a de son côté cherché à minimiser les désaccords. « Des contacts ont lieu entre le président et le Premier ministre et une rencontre les réunira en fin de semaine ou au début de la semaine prochaine », a-t-il dit à l’AFP. Un responsable palestinien parlant sous le couvert de l’anonymat a affirmé que M. Abbas « considérait que le Hamas est revenu sur ses engagements ». Le président palestinien avait été irrité par des récentes déclarations enflammées de responsables du mouvement islamiste. « C’est pour ces raisons qu’il a décidé de dépêcher un émissaire à Gaza au lieu d’y aller en personne », a dit ce responsable.
La persistance de désaccords sur le programme du futur gouvernement d’union nationale palestinien fait planer le doute sur une visite prochaine du président Mahmoud Abbas à Gaza pour consulter le Hamas, Washington misant pour sa part sur des divisions au sein du groupe islamiste pour débloquer le processus de paix israélo-palestinien.
La secrétaire d’État américaine,...