Yémen Quatre touristes français libérés après 15 jours de captivité

Quatre touristes français, retenus en otages pendant 15 jours par des membres d’une tribu dans le sud-est du Yémen, ont été libérés hier et sont arrivés dans l’après-midi à Sanaa. Annoncée de source sécuritaire yéménite, leur arrivée dans la capitale a été confirmée à l’AFP par l’ambassade de France à Sanaa, qui s’est toutefois refusée à fournir le moindre détail. « Les quatre Français sont arrivés par hélicoptère à la base militaire (près de l’aéroport de Sanaa), d’où ils ont été conduits dans le bureau du ministre de l’Intérieur », Rachad Mohammad al-Alimi, a déclaré à l’AFP cette source sécuritaire, qui a requis l’anonymat. La presse a été complètement tenue à l’écart et n’a pu voir les ex-otages. Citant des sources de sécurité, l’agence officielle Saba a indiqué que les quatre hommes étaient « en bonne santé » et souligné que leur libération avait été obtenue « par la négociation, et non par la force ». Le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, a adressé ses « très sincères remerciements » au président yéménite, Ali Abdallah Saleh, pour cette libération. Paris avait demandé avec insistance aux autorités yéménites de ne pas recourir à la force. Les touristes français, dont l’identité n’a pas encore été révélée, avaient été enlevés à Ataq le 10 septembre avec leur guide yéménite par des membres de la tribu des al-Abdallah ben Daham, qui les retenaient prisonniers depuis cette date dans leur repaire, à une soixantaine de kilomètres de là. Aucune précision n’a été fournie sur le sort du guide. Les ravisseurs exigeaient la libération de cinq membres de leur tribu emprisonnés dans la province d’Abyan (Sud) à la suite d’une affaire de vendetta de tribus, selon des sources tribales. Pour obtenir leur libération, « les médiateurs se sont engagés auprès des ravisseurs à assurer le suivi de leur requête auprès des autorités et à trouver une solution radicale » à leur affaire, a déclaré à l’AFP le député Awadh Bawazir. Mais aussitôt après le départ des ex-otages, le lieu où ils avaient été séquestrés pendant 15 jours a été bouclé par les forces de sécurité yéménites qui, appuyées par des unités de l’armée, « pourchassaient les ravisseurs pour les arrêter et les présenter à la justice », a déclaré un porte-parole du ministère de l’Intérieur cité par Saba.