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Actualités - OPINION

Bourse de Beyrouth : une nouvelle semaine ternie par les inquiétudes politiques

La Bourse de Beyrouth, échaudée la semaine dernière par des déclarations alarmistes ayant ravivé les inquiétudes politiques pesant sur le climat d’investissement dans le pays, a opéré une nouvelle baisse malgré la bonne tenue de certaines valeurs bancaires. Elle a été déprimée d’abord par les conjectures auxquelles ont donné lieu les propos tenus par le président français Jacques Chirac à l’ONU selon lesquels « le feu couve toujours au Liban ». Cela d’autant que son ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, mettait en garde tous ceux qui auraient envie d’attaquer le contingent français de la Finul II, au moment où le commandant des troupes espagnoles au Liban faisait état aussi de menaces émanant de groupes radicaux, comme el-Qaëda, contre les forces de son pays. Les investisseurs se sont inquiétés également la semaine dernière des conjectures qui avaient précédé le « meeting de la victoire » organisé par le Hezbollah vendredi dernier après la clôture du marché libanais des valeurs mobilières, qui se tenait dans un climat de forte tension entre les alliés du gouvernement Siniora et ses détracteurs locaux. Il était désormais clair que les opérateurs restaient très préoccupés par la direction très inquiétante qu’est en train de prendre la situation intérieure dans le pays. Dans ce contexte, certains d’entre eux ont estimé devoir rester à l’écart du marché tout en suivant de près son évolution sans prendre la moindre initiative à l’achat ou à la vente, alors que d’autres continuaient de prendre les quelques gains que leur procure la hausse de certaines valeurs avant l’assombrissement du climat politique dans le pays ou d’en acheter d’autres, comme certaines bancaires. Pourtant, le bilan de la semaine dernière ne devait pas être aussi décevant que celui de la semaine qui l’a précédée. À cela aurait contribué l’engouement manifesté par des investisseurs arabes pour les certificats GDR de la Bank Audi qui ont rebondi de 64,50 $ à 67 $ (+3,87 %), prenant dans leur sillage les GDR émis par la BLOM Bank qui ont progressé de 69,75 $ à 70,40 $ (+0,93 %). Au contraire, le restant de ce secteur a été plutôt délaissé, les actions ordinaires et préférentielles de la Byblos Bank s’étant maintenues invariablement à 1,90 $ et 105 $ respectivement comme celles de la BLOM Bank-émission 2004 à 100 $, pendant que les actions prioritaires de la Byblos Bank fléchissaient de 1,90 $ à 1,82 $ (-4,21 %). Ce mouvement s’est, toutefois, produit dans des volumes plutôt légers, ne dépassant pas au total quelque 89 321 titres d’une valeur de 3 966 875 $ (ou 45,31 % de l’ensemble de la cote) la semaine dernière, contre 292 701 titres d’une valeur de 13 265 552 $ (ou 76,87 % du marché) pendant la semaine qui l’a précédée. Pour ce qui est de Solidere, le poids lourd de la cote libanaise, elle a continué de battre en retraite la semaine dernière, tantôt sur des prises de bénéfices et tantôt sur des ventes de lassitude. Les actions A de cette société sont retombées de 18,51 $ à 18,16 $ (-1,89 %) et ses actions B de 18,44 $ à 18,13 $ (-1,68 %) après avoir frôlé à la baisse le seuil de 18 $. Ce mouvement s’est produit dans des échanges relativement plus étoffés la semaine écoulée en comparaison avec celle qui l’a précédée avec, au total, 240 214 actions A et B d’une valeur de 4 351 869 $, soit 49,70 % de l’ensemble du marché, contre 192 071 actions A et B d’une valeur de 3 559 361 $, ou 20,62 % du marché, pendant la même période. Sur le restant de la cote, le cimentier Holcim a reperdu 2,59 % à 2,26 $ l’action, contre 2,32 $ auparavant, ainsi que les parts du Beirut Lira, Fund, qui ont reculé de 103 000 LL à 102 000 LL (-0,97 %). En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises, qui avait abandonné 1,91 % à la fin de la semaine se terminant au 15 septembre à 1 344,15 points, est parvenu à réduire ses pertes la semaine dernière à 0,79 % à 1 333,55 points grâce aux gains de certaines valeurs bancaires. Mais il n’en demeure pas moins que l’activité du marché s’est sensiblement contractée pour ne pas dépasser la semaine dernière 515 355 titres d’une valeur de 8 755 901 $, contre 633 592 titres d’une valeur de 17 258 358 $ pendant la semaine qui l’a précédée. Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth, échaudée la semaine dernière par des déclarations alarmistes ayant ravivé les inquiétudes politiques pesant sur le climat d’investissement dans le pays, a opéré une nouvelle baisse malgré la bonne tenue de certaines valeurs bancaires.
Elle a été déprimée d’abord par les conjectures auxquelles ont donné lieu les propos tenus par le président français...