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Coup d’envoi de la course – de fond – à la présidence

Dans un an, le pays devrait être confronté à l’élection d’un nouveau président de la République. Une élection anticipée n’étant pas en vue, les candidats potentiels ont donc un an pour se positionner sur l’échiquier politique, effectuer leurs contacts internes et externes, notamment à Washington et dans certaines autres capitales, sachant que la sélection, traditionnellement, se faisait de l’extérieur vers l’intérieur. À l’heure qu’il est, la liste des présidentiables compte, selon certaines sources, trois noms : un ministre en exercice, un ancien ministre et une personnalité financière et économique. À ceux qui sondent à ce sujet le patriarche maronite, ce dernier répond que le prochain président sera le fruit d’un accord politique. L’expérience de 1988 ne se répétera pas, assure-t-il. Cette année-là, rappelle-t-on, le patriarche avait été sollicité pour fournir une liste de quatre présidentiables dont l’un serait choisi. Mais en fin de compte, cette parole fut trahie et l’ambassadeur américain lança, de Tripoli, son fameux : « Mikhaël Daher ou le chaos ! » Et ce fut le chaos. Pour le patriarche maronite, les circonstances ont changé, et la seule concession qu’il fera, dans ce domaine, sera de tracer un profil du candidat idéal, et surtout du programme politique qui devrait être le sien, en laissant le soin aux députés d’élire la personnalité qui s’en rapprocherait le plus. La rue chrétienne, pour sa part, qui a quand même son mot à dire sur la question, est divisée en trois courants : le courant aouniste, qui demeure majoritaire, malgré une baisse drastique de son taux de popularité (près de 30 % selon certaines estimations) ; le courant des Forces libanaises, qui gagne de l’audience et que M. Samir Geagea s’efforce d’organiser, encore qu’un courant radical chrétien, minoritaire, cherche à lui ravir quelques mécontents. Le troisième courant, lui, réunit les partisans d’un certain nombre de personnalités indépendantes et d’intellectuels. Grignotant sur les deux autres courants, son audience semble avoir augmenté à la suite de la guerre de juillet. Capitalisant sur le désenchantement des chrétiens déçus par leurs mésaventures, ce courant milite en faveur d’un plus grand rôle pour Bkerké qui apporterait sa caution morale à un groupe de personnalités dont l’autorité demeurerait collégiale, et qu’il s’efforce de mettre sur pied. Le siège patriarcal veut éviter toutefois d’être mal compris des deux grands courants chrétiens. C’est pourquoi, on estime que le patriarche Sfeir avancera très lentement sur la voie d’une telle instance. Philippe ABI-AKL

Dans un an, le pays devrait être confronté à l’élection d’un nouveau président de la République. Une élection anticipée n’étant pas en vue, les candidats potentiels ont donc un an pour se positionner sur l’échiquier politique, effectuer leurs contacts internes et externes, notamment à Washington et dans certaines autres capitales, sachant que la sélection,...