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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses Bourse de Beyrouth : marché terne et attentiste

La Bourse de Beyrouth était touchée par une morosité ambiante à quelques heures hier du « meeting de la victoire » organisé par le Hezbollah. Les opérateurs ont ainsi opté, dans la journée, pour la prudence dans l’attente du discours de Hassan Nasrallah. Dans ce contexte empreint de rumeurs et de conjectures, certains investisseurs ont estimé devoir rester à l’écart du marché, alors que d’autres ont continué à rééquilibrer leurs portefeuilles titres tout en s’abstenant de prendre de nouvelles initiatives. En effet, les actions de Solidere ont étroitement fluctué dans les deux sens, celles de la catégorie A cédant 0,05 % alors que celles de la catégorie B grignotaient quelque 0,72 %. Aux bancaires, la tendance était légèrement à la baisse en l’absence des investisseurs arabes en cette journée fériée dans leurs pays. C’est ainsi que les certificats GDR de la Bank Audi, très convoités depuis une dizaine de jours, devaient abandonner 0,52 % sur quelques dégagements bénéficiaires ainsi que les actions prioritaires de la Byblos Bank qui ont reperdu 2,67 % contrairement aux actions ordinaires de cette même banque qui n’ont subi aucun changement. Aux industrielles, le cimentier Holcim est parvenu à recouvrer une partie du terrain qu’il avait perdu la veille, gagnant 0,44 % sur quelques achats à bon compte. Cela étant, l’indice BLOM des valeurs libanaises n’a presque pas varié, affichant finalement 1 333,55 points, en légère baisse de 0,73 point ou 0,05 % dans des volumes très légers, témoignant de la réticence des opérateurs. C’est ainsi qu’on a relevé au total la négociation de 74 492 titres d’une valeur de 1 172 959 $, dont 59 967 actions A et B de Solidere d’une valeur de 1 075 499 $, contre 137 199 titres d’une valeur de 2 604 769 $, dont 72 806 actions A et B de Solidere d’une valeur de 1 024 227 $, la veille. Sur le marché libanais des changes, l’activité était également très faible hier, l’offre du dollar s’est sensiblement contractée de pair avec la demande en cette monnaie. Il s’est, en effet, négocié dans les opérations interbancaires entre 1 512,25 et 1 512,75 LL, comme la veille, dans un marché équilibré de lui-même sans aucune intervention de la Banque du Liban, aussi bien à la vente qu’à l’achat. Les Bourses étrangères finissent la semaine dans le rouge Les Bourses européennes ont, de leur côté, terminé la semaine par une forte chute hier, dans le sillage de Wall Street. Elles ont été affectées par des prises de bénéfices, dans des marchés tirés vers le bas par les indicateurs américains décevants de la veille. La chute annoncée jeudi de l’indice mesurant l’activité industrielle de la région de Philadelphie a montré que la faiblesse de l’économie américaine ne se limitait pas au secteur immobilier et pourrait se propager aux partenaires économiques des États-Unis. Toutes les Bourses des deux côtés de l’Atlantique se sont ainsi mises à flancher, plus inquiètes d’un potentiel accès de faiblesse de l’économie que d’un regain d’inflation. Les investisseurs, préférant avoir affaire à des économies en croissance plutôt que d’essayer de deviner quand un ralentissement pourrait se terminer, ont donc estimé hier devoir prendre leurs gains aussi bien sur les valeurs européennes qu’américaines. Fermeté de l’euro Sur les marchés internationaux des changes, l’euro a évolué à la hausse hier non loin du seuil de 1,28 $ en fin d’échanges à New York, après avoir touché en Europe un plus haut depuis deux semaines face à un dollar déprimé par les perspectives de stagnation des taux d’intérêt américains jusqu’à la fin 2006. Du coup, cette hypothèse, qui gagnait en popularité les marchés depuis la publication la veille de chiffres décevants sur l’économie américaine, a continué de peser sur le billet vert. Élie KAHWAGI

La Bourse de Beyrouth était touchée par une morosité ambiante à quelques heures hier du « meeting de la victoire » organisé par le Hezbollah. Les opérateurs ont ainsi opté, dans la journée, pour la prudence dans l’attente du discours de Hassan Nasrallah.
Dans ce contexte empreint de rumeurs et de conjectures, certains investisseurs ont estimé devoir rester à l’écart...