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Actualités - CHRONOLOGIE

Football - Scandale de corruption en Angleterre Un transfert sur trois entre 2004 et 2006 est douteux

Environ un transfert de joueurs sur trois réalisés entre le 1er janvier 2004 et le 31 janvier 2006, dans le championnat d’Angleterre de football, suscite les doutes de la fédération (FA), révèle hier le Times. La fédération a demandé en janvier à un ancien responsable de la police londonienne, John Stevens, de disséquer 362 transferts réalisés par 26 clubs. Un rapport préliminaire de 300 pages doit être remis à Richard Scudamore, le patron de la Premier League, qui gère la 1re division, puis présenté le 2 octobre aux dirigeants des clubs. Selon le Times, l’équipe de Stevens a demandé à approfondir son travail sur plus de cent mutations. L’enquête avait été lancée en janvier après qu’un entraîneur, Mike Newell, avait assuré s’être vu proposer des pots-de-vin. Piégé par le Sun, l’ancien sélectionneur suédois de l’Angleterre, Sven-Goran Eriksson, avait également dit à un journaliste du quotidien, déguisé en cheikh, que les dessous de table étaient courants en Angleterre. Enquêteurs en France Lors de leur enquête, les limiers de la FA se seraient heurtés au manque de coopération d’agents installés hors de Grande-Bretagne ou ne disposant pas de la licence FIFA, normalement requise. Ils se sont rendus en France où ils ont rencontré des policiers, précise le Times. Plusieurs affaires judiciaires ont touché des clubs français ces dernières années. Le propriétaire de l’Olympique de Marseille, Robert Louis-Dreyfus, son ancien entraîneur Rolland Courbis et plusieurs agents ont été condamnés en première instance pour des malversations au printemps. Le Paris-SG est l’objet d’une enquête concernant son partenariat avec son équipementier. La diffusion d’une émission de la BBC mardi, dans laquelle des agents filmés à leur insu expliquent que des entraîneurs sont ouverts à des pots-de-vin, a renforcé le malaise. La FA, qui a demandé à la BBC de lui transmettre ses preuves, a lancé une enquête sur les faits décrits dans l’émission, qui a notamment mis en cause l’entraîneur de Bolton Sam Allardyce et l’adjoint de Newcastle, Kevin Bond. Bond a porté plainte contre la BBC, et Allardyce envisage de faire de même. Pot de miel De nombreuses voix se sont élevées pour demander que l’activité des agents soit surveillée de plus près, réclamant notamment que soit appliquée la règle selon laquelle c’est le joueur, et non le club, qui rétribue son représentant. Le président de Middlesbrough, Steve Gibson, a exigé « des règles pourvues de dents ». Mais l’ancien international irlandais, Tony Cascarino, est sceptique sur un assainissement, expliquant dans le Times que « tant qu’ils sont dans l’équipe de leur choix, avec le contrat qui leur va, les joueurs ne se préoccupent pas de ce que leur agent, leur entraîneur ou leur dirigeant en tire ». « Cela fait des décennies qu’il y a des comportements louches dans le football, et ce n’est pas une émission, une croisade morale ou de nouvelles règles qui vont changer quoi que ce soit », juge Cascarino. Sans préciser où (Cascarino a joué en Angleterre, en Écosse ou en France), Cascarino se souvient qu’un joueur, qui venait d’obtenir un contrat plus élevé que ce qu’il espérait, s’est entendu dire par son entraîneur : « Il faut me dédommager. » L’entraîneur a reçu « un cadeau de remerciements ». Un autre, raconte Cascarino, aurait surmonté l’opposition à son départ de son entraîneur en lui versant de l’argent. L’Irlandais compare les « intermédiaires, dont le nombre est croissant, aux mules dans le trafic de drogue » et décrit le championnat anglais comme un « pot de miel ».
Environ un transfert de joueurs sur trois réalisés entre le 1er janvier 2004 et le 31 janvier 2006, dans le championnat d’Angleterre de football, suscite les doutes de la fédération (FA), révèle hier le Times. La fédération a demandé en janvier à un ancien responsable de la police londonienne, John Stevens, de disséquer 362 transferts réalisés par 26 clubs. Un rapport préliminaire...