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Actualités - CHRONOLOGIE

CINÉMA - Projeté en première au Liban, son long-métrage sera bientôt en salle «Falafel», de Michel Kammoun, une recette savoureuse

Une nuit d’été à Beyrouth après quinze ans de guerre, une jeunesse noctambule, une ambiance douce-amère, tels sont les «ingrédients» de Falafel, le premier long-métrage de Michel Kammoun. Projeté durant les Journées cinématographiques de Beyrouth, le film s’inspire du vécu libanais. Constat de vie croustillant et baignant dans une huile bouillante. Des études de cinéma à Paris, cinq courts-métrages, des allers-retours et, au bout du compte, un premier long-métrage qui voit le jour dans ce Beyrouth qu’il aime et qui n’en finira pas de le séduire. Jeune cinéaste, pétri dans la réalité libanaise, Michel Kammoun traduit cette dernière dans sa première longue œuvre à travers ses «falafels». De simple nourriture du peuple, le «falafel» est présenté comme une histoire fantastique, une légende qui circule. «J’ai toujours été attiré par cette philosophie de la rue, propre aux Libanais, à laquelle je rends hommage. C’est une sorte de bouclier magique qui protège contre les agressions de la vie.» Dans une nuit sans fin, Toufic (le personnage central) circule sur sa Vespa à travers les rues de Beyrouth. Avec la rage de vivre aux tripes, il croise des amis, des étrangers, et va d’incidents en incidents qui prouvent, une fois de plus, que sous les cendres d’une paix illusoire brûlent les feux de la violence. Cet autre genre de guerre qui n’a pas encore assouvi sa faim. Sous haute tension Autobiographie ou autopsie de vie? Kammoun avoue s’être inspiré du profil de son frère disparu pour croquer le caractère de l’acteur principal ainsi que tous les petits événements qui ont peuplé sa vie. Sur fond de calme sous haute tension et de triste gaieté, Toufic va expérimenter la grande rupture. Celle qui assure le dur passage de l’enfance à l’âge adulte. Légende urbaine, Falafel est une allégorie de la vie où sont évoqués, pêle-mêle, divers thèmes, comme la perte de l’innocence, le pardon et la non-violence. Mais il s’agit également de la topographie d’une ville, mélange de douceur et d’énergie, de bouillonnement et de torpeur. «Une ville séduisante, attachante, mais tellement particulière», avoue Kammoun. Et si le secret d’un bon plat de « falafel » réside à la fois dans le mélange des épices et la cuisson, celui du film de ce jeune cinéaste tient de la complicité qu’il a réussi à établir entre lui et son équipe. «Mon film (à très petit budget) repose simplement sur le jeu des acteurs et sur une histoire à raconter, dit le jeune réalisateur. Mon unique souci étant de faire partager au public l’aventure de Falafel.» Un projet qui a nécessité des années de cogitation, sept semaines de tournage et plus de deux ans de fabrication, et qui fait actuellement son petit bout de chemin. Sélectionné en compétition pour le Festival international du film francophone de Namur, il y sera projeté le 4 octobre avant d’être présent à Montpellier. «Un film n’existe et ne vit qu’à travers les yeux des spectateurs», confie Kammmoun. Bientôt en salles, Falafel palpitera et vibrera dans leur cœur. Colette KHALAF
Une nuit d’été à Beyrouth après quinze ans de guerre, une jeunesse noctambule, une ambiance douce-amère, tels sont les «ingrédients» de Falafel, le premier long-métrage de Michel Kammoun. Projeté durant les Journées cinématographiques de Beyrouth, le film s’inspire du vécu libanais. Constat de vie croustillant et baignant dans une huile bouillante.
Des études de cinéma à...