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Actualités - CHRONOLOGIE

Assassinat Hariri - Rifi dément que les quatre généraux observent une grève de la faim Sayyed, Hajj, Azar et Hamdane protestent contre leur transfert dans de nouveaux locaux à Roumieh

La décision de transférer les quatre généraux d’un bâtiment à un autre, à l’intérieur de la prison de Roumieh, aurait pu passer sous silence en temps normal. Or, cette mesure, « purement administrative » et visant à « assurer de meilleures conditions sécuritaires et humanitaires », comme le souligne la direction des FSI, est survenue à une dizaine de jours de la remise du rapport du chef de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, Serge Brammertz. Elle s’inscrit également dans un contexte juridique et sécuritaire particulier, lié notamment aux requêtes faites par les avocats de la défense des quatre officiers, qui avaient demandé, à plusieurs reprises déjà, le retrait du mandat d’arrêt émis à leur encontre, ou leur remise en liberté « pour manque de preuves », un an après leur arrestation. Transférés dans un nouveau bloc, dont les travaux de construction venaient d’être achevés, les quatre officiers ont exprimé leur mécontentement de ce changement « subit et inexplicable », en entamant dès dimanche, selon certains médias, une grève de la faim qu’ils semblent poursuivre. Interrogé à ce sujet, le général Rifi a démenti cette dernière information, précisant qu’il n’y a pas lieu de susciter toute cette polémique autour d’une décision purement réglementaire, visant à « améliorer les conditions de détention des prévenus ». Pour le général Rifi, il n’y a aucun lien entre le transfert des officiers et la parution prochaine du fameux rapport d’investigation. « Il s’agit d’une décision convenue depuis un certain temps. Les travaux de construction du bâtiment dans lequel ils ont été transférés avaient été interrompus durant la guerre et viennent juste d’être achevés », dit-il en insistant toutefois sur le fait que « les conditions de sécurité sont mieux assurées dans le nouvel édifice ». Pour Akram Azouri, l’avocat de la défense du général Jamil Sayyed, « le lieu de détention n’a aucune importance tant que la sécurité de mon client est assurée. Il ne faut pas oublier que le général Sayyed est un détenu politique », dit-il. Dans un entretien téléphonique avec L’Orient-Le Jour, M. Azouri a indiqué que, selon lui, « la priorité n’est pas dans quelle cellule il sera confiné, mais de savoir que toutes les conditions de sécurité sont réunies, ce dont je vais m’enquérir demain (aujourd’hui). D’ici là, je m’abstiens de tout autre commentaire », dit-il. Pour sa part, Naji Boustany, l’avocat de la défense des généraux Raymond Azar et Moustapha Hamdane, affirme « que rien ne justifie cette nouvelle initiative qui soulève des interrogations sur le “timing du transfert” ». « Il s’agit de savoir le pourquoi de cette décision, qui survient un an après leur arrestation, sachant notamment que les détenus s’étaient déjà habitués à leurs cellules précédentes », dit-il en soulignant « la difficulté de réadaptation psychique des prisonniers à un nouvel environnement ». M. Boustany affirme ne pas être « convaincu » de l’argument humanitaire et sécuritaire avancé par les autorités compétentes. « Les cellules isolées dans lesquelles les officiers ont été transférés donnent sur la vallée. Elles sont par conséquent beaucoup plus exposées que celles dans lesquelles ils se trouvaient depuis un an », indique l’avocat qui précise par ailleurs que les généraux « ont été confinés dans des cellules isolées suite à une décision administrative et non judiciaire ». Je. J.
La décision de transférer les quatre généraux d’un bâtiment à un autre, à l’intérieur de la prison de Roumieh, aurait pu passer sous silence en temps normal. Or, cette mesure, « purement administrative » et visant à « assurer de meilleures conditions sécuritaires et humanitaires », comme le souligne la direction des FSI, est survenue à une dizaine de jours de la remise du...