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Le maintien des arsenaux des camps est en contradiction avec la 1701, estime Mekkaoui L’épineuse question des armes palestiniennes se pose au sud du Litani

L’idée d’un Liban-Sud débarrassé de toutes les armes, sauf celles de l’armée libanaise et des forces de l’Onu, soulève le problème des camps palestiniens de cette région autorisés à conserver un armement léger, et bien décidés à ne pas y renoncer. « Pour l’instant, il n’est pas question de livrer nos armes, et d’ailleurs la résolution 1701 de l’Onu ne parle pas spécifiquement de remise de nos armes », a assuré à l’AFP le secrétaire général du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynaïn. Trois camps de réfugiés palestiniens sont installés dans la région considérée par la 1701, entre le fleuve Litani et la frontière libano-israélienne : al-Bass, Rachidiyé et Bourj Chémali, tous trois dans les environs de Tyr. L’influence du Fateh, l’organisation mère de l’OLP, y est prépondérante. L’accord du Caire de 1969 qui régissait les relations entre les Palestiniens et l’État libanais interdisait à l’armée libanaise de pénétrer dans les douze camps palestiniens du Liban. Il a été abrogé depuis et, au fil des années, la guerre civile, les invasions israéliennes et les pressions syriennes ont transformé la présence palestinienne au Liban. Les organisations palestiniennes ont dû abandonner le Liban comme base avancée de leur lutte contre Israël, et elles y ont renoncé à leurs armes lourdes. Toutefois, dans les camps, devenus avec le temps de véritables zones urbaines, des arsenaux légers ont survécu. « Lorsqu’il y aura un accord entre les Libanais sur le sort des armes en général, que ce soit celles entre les mains des Libanais ou des Palestiniens, nous serons on ne peut plus positifs », a poursuivi Sultan Aboul Aynaïn. « Nous sommes prêts à un accord, mais un éventuel désarmement devrait être accompagné de l’amélioration de nos conditions de vie et la reconnaissance de nos droits civiques », a-t-il indiqué. Un représentant du mouvement de résistance islamique Hamas, Ali Baraka, a été plus catégorique. « Nous garderons nos armes et nous ne les rendrons pas », a-t-il déclaré à la presse. « Le maintien de cet armement est en contradiction avec la résolution 1701 et la volonté du gouvernement libanais d’asseoir sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire », a souligné à l’AFP l’ambassadeur Khalil Mekkaoui, chargé par le Premier ministre, Fouad Siniora, des contacts avec les Palestiniens. « La résolution 1701 englobe nos frères palestiniens et ils le savent. Le sud du fleuve Litani doit être évacué de tout armement à l’exception de celui de l’armée libanaise et de la Finul », a-t-il ajouté. Les participants à la conférence nationale de dialogue s’étaient mis d’accord au printemps dernier sur le démantèlement des bases des organisations palestiniennes radicales prosyriennes situées hors des camps et sur la « réglementation » de l’armement palestinien à l’intérieur des camps. Mais les organisations radicales palestiniennes ont exigé au préalable l’obtention de permis de travail, de construire et de propriété ainsi que le droit à des activités politiques et syndicales, entraînant le Fateh dans leur sillage.

L’idée d’un Liban-Sud débarrassé de toutes les armes, sauf celles de l’armée libanaise et des forces de l’Onu, soulève le problème des camps palestiniens de cette région autorisés à conserver un armement léger, et bien décidés à ne pas y renoncer.
« Pour l’instant, il n’est pas question de livrer nos armes, et d’ailleurs la résolution 1701 de l’Onu ne parle pas...