Le Liban et le Moyen-Orient, notamment, au cœur des débats Le grand rendez-vous des leaders du monde à la 61e session de l’Assemblée générale de l’ONU

NEW YORK, de notre correspondante aux Nations unies, Sylviane ZEHIL Des dizaines de chefs d’État et de gouvernement et ministres de la planète se retrouveront, du 19 au 28 septembre, pour le débat général de la soixante et unième session de l’Assemblée générale de l’ONU, qui se tiendra au siège des Nations unies, à New York, sous la présidence de cheikha Haya Rached al-Khalifa de Bahreïn, la première femme à tenir ce rôle depuis 1969, et la troisième femme dans l’absolu. Succédant à Jan Eliasson, devenu ministre des Affaires étrangères de Suède, cette ancienne conseillère juridique auprès de la Cour royale du royaume de Bahreïn a ouvert, le 12 septembre, sa 61e session, en soulignant que l’engagement, l’entente et la coexistence constituaient les fondements d’une « organisation de l’espoir », et en appelant les États membres à renforcer le multilatéralisme. Un ambitieux programme au menu des débats sur une période de 9 jours : la réforme du Conseil de sécurité et du secrétariat de l’ONU, les travaux de la Commission de la consolidation de la paix et du Conseil des droits de l’homme, qui ont été récemment créés, la protection de l’environnement, la convention internationale sur le terrorisme, la prévention des conflits armés et la nomination du huitième secrétaire général de l’ONU. À ce sujet, une réunion du Conseil de sécurité est prévue le 28 septembre, pour procéder à l’élection du nouveau secrétaire général de l’ONU, a annoncé le président du Conseil de sécurité pour le mois de septembre, l’ambassadeur Adamantios Vassilakis. « Le processus est ouvert. Le candidat devrait être proposé par son gouvernement, et non à titre individuel. Des progrès sont faits dans ce sens. Nous sommes dans la bonne direction », a-t-il indiqué à la presse. Lors de la « semaine ministérielle », les discussions porteront aussi sur les nombreux défis au niveau mondial. Le Liban sera par ailleurs au centre de plusieurs entretiens internationaux. Tous les sujets soulevés lors de la tournée moyen-orientale du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, seront débattus à New York. La communauté internationale semble en effet déterminée à mettre en œuvre la résolution 1701, à aider à la reconstruction du pays et à relancer le processus de paix au Moyen-Orient. D’un autre côté, le 29 septembre, Serge Brammertz, le chef de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, présentera au Conseil de sécurité son rapport, un moment très attendu qui fait déjà l’objet de nombreuses spéculations. Programme chargé pour Bush et Rice Par ailleurs, dès dimanche soir, avec l’arrivée des chefs d’État et des délégations, New York vivra un autre moment historique dans une ambiance sécuritaire très stricte. Un programme chargé attend le président américain George W. Bush accompagné de la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice. Le 21 septembre, une importante réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’OTAN se tiendra à l’Hotel Waldorf Astoria sous la présidence du secrétaire général de l’OTAN, M. Jaap de Hoop Scheffer, en présence de Mme Rice. D’autre part, en marge du débat général de l’Assemblée générale, la Première dame américaine Laura Bush et le président Bush s’adresseront aux participants de la première conférence sur le « degré d’instruction dans le monde », organisée par la Maison-Blanche, en coopération avec le département américain de l’Éducation, le département d’État, l’USAid et l’Unesco. Cette conférence attire des participants venus d’Afghanistan, de Bolivie, du Brésil, de Burkina Faso, d’Égypte, de l’Inde, du Mali, d’Afrique du Sud et des États-Unis. Elle a pour objectif de mettre en pratique les programmes qui « marchent » afin de pouvoir les implanter dans d’autres pays et d’encourager les leaders de la planète à se pencher sur cette question dans leurs pays respectifs en vue d’atteindre les objectifs de l’Unesco, « Éducation pour tous », un programme devant être atteint en 2015. Comme chaque année, M. Annan donnera un banquet en l’honneur de tous les leaders présents, le premier jour de l’ouverture du débat général. Le président libanais Émile Lahoud, qui prononcera son discours le jeudi 21 septembre, y participera. Il est invité aux différentes réceptions prévues à cette occasion, notamment celles des États-Unis et d’Italie.