Rechercher
Rechercher

Actualités

Nucléaire - Le dossier iranien sera abordé aujourd’hui par l’exécutif de l’AIEA Téhéran exclut de geler son enrichissement d’uranium avant des négociations

L’Iran est prêt à discuter d’une suspension de l’enrichissement de son uranium, mais exclut tout gel préalable de ce programme, selon sa réponse écrite à une offre internationale de coopération, publiée sur un site Internet en marge d’une réunion de l’AIEA à Vienne. Le dossier iranien « sera abordé mercredi » par l’exécutif de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a indiqué un diplomate proche de cette institution alors que s’achevait la session hier, qui a été consacrée à des points techniques. « Il n’y aura pas de projet de résolution, mais il y a de fortes chances que les Américains et les Iraniens fassent des déclarations » quand l’examen de ce point sera fini, a par ailleurs précisé cette source à l’AFP. À l’ouverture lundi du Conseil de l’agence de sûreté nucléaire onusienne, réunion qui doit normalement s’achever ce soir, le directeur de l’AIEA Mohammad el-Baradei a souligné, en misant sur des contacts Iran-Union européenne (UE), que « la négociation restait la meilleure option ». Washington réclame des sanctions de l’ONU, notamment depuis que le directeur de l’AIEA, Mohammad el-Baradei, a constaté que Téhéran n’avait pas gelé ses activités d’enrichissement au 31 août, comme l’exigeait le Conseil de sécurité de l’ONU. La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice n’a toutefois pas exclu lundi que son pays accepte une éventuelle offre iranienne de suspension de l’enrichissement pour éviter les sanctions de l’ONU. Mais, a-t-elle souligné, la suspension doit être amorcée et vérifiée avant que des négociations ne soient entamées avec Téhéran. De son côté, le négociateur en chef iranien Ali Larijani a proposé au représentant de l’Union européenne Javier Solana, ce week-end à Vienne, « une suspension (de l’enrichissement) de deux mois », selon plusieurs sources diplomatiques. Mais dans sa réponse de 21 pages à l’offre de coopération de six grandes puissances, réponse publiée lundi, Téhéran exclut catégoriquement un arrêt de ses activités d’enrichissement avant l’ouverture de négociations avec ces six pays (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne). Cette suspension est pourtant la principale condition posée par les Six pour l’ouverture de discussions avec l’Iran. Dans ce texte, mis sur le site Internet de l’Institut pour la science et la sécurité internationale (ISIS) basé à Washington, Téhéran réclame également des garanties contre d’éventuelles attaques militaires ainsi qu’un « engagement à ôter au régime sioniste (Israël) ses armes de destruction massive ». L’Iran exige en outre « des concessions parallèles de l’autre partie », comme « un retrait du dossier iranien du Conseil de sécurité de l’ONU et son retour à l’AIEA ». Parallèlement, le président français Jacques Chirac recevait hier à Paris Hachemi Samareh, envoyé du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, a annoncé la présidence française. MM. Solana et Larijani doivent par ailleurs se revoir dans les prochains jours. La date de jeudi est la plus souvent avancée, mais n’a pas été officiellement confirmée. D’ici là, une initiative apparaît improbable à l’AIEA, « tout le monde souhaitant donner à M. Solana une chance d’amener l’Iran à la table des négociations », selon un diplomate européen.

L’Iran est prêt à discuter d’une suspension de l’enrichissement de son uranium, mais exclut tout gel préalable de ce programme, selon sa réponse écrite à une offre internationale de coopération, publiée sur un site Internet en marge d’une réunion de l’AIEA à Vienne.

Le dossier iranien « sera abordé mercredi » par l’exécutif de l’Agence internationale de...