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Terrorisme - Rice exprime sa « gratitude » pour le rôle des forces de sécurité, la Syrie accuse les « takfiris » Quatre tués et 14 blessés dans une attaque contre l’ambassade des États-Unis à Damas

Des hommes armés de grenades et de mitraillettes ont attaqué hier l’ambassade des États-Unis à Damas et essayé de faire exploser une voiture piégée, dans un assaut avorté qui a fait quatre morts. Cet attentat, qui n’a pas été revendiqué dans l’immédiat, est survenu au lendemain du 5e anniversaire des attentats du 11-Septembre aux États-Unis lancés par le réseau terroriste el-Qaëda d’Oussama Ben Laden. Les explosions et la fusillade ont retenti dans tout le quartier d’Abou Remmeneh, qui abrite plusieurs ambassades mais aussi des bureaux de la présidence syrienne. Trois assaillants et un membre des forces antiterroristes syriennes ont été tués et quatorze personnes ont été blessées, selon des sources officielles. Mais les diplomates et les employés de l’ambassade n’ont pas été touchés, à l’exception d’un garde syrien qui a été blessé. En outre, un diplomate chinois, qui se trouvait sur le toit de son ambassade, a été légèrement blessé par une balle perdue, selon l’agence Chine nouvelle. « Des bombes artisanales et des armes automatiques ont été utilisées lors de l’attaque terroriste », a affirmé l’agence officielle syrienne Sana. Les forces syriennes ont en outre « désamorcé une voiture piégée garée par les assaillants devant l’ambassade », a ajouté Sana, précisant que « les assaillants se trouvaient à bord d’une autre voiture ». Elle a aussi indiqué que l’attaque a été menée « par un groupe terroriste takfiri », une expression qui désigne des extrémistes islamistes. Mais elle n’a donné aucune précision sur ce groupe. La scène de l’attentat nettoyée Des images de la télévision tournées juste après l’attaque ont en effet montré une voiture calcinée, d’abondantes traces de sang sur un trottoir ainsi qu’une camionnette blanche intacte chargée de bouteilles de gaz. Une porte d’entrée de l’ambassade réservée au public a été criblée de balles, mais la vitre blindée a résisté. Mais des employés municipaux se sont employés à effacer rapidement les traces de l’attentat. Des témoins contactés par l’AFP ont raconté que deux des assaillants avaient cherché à fuir dans un immeuble voisin mais avaient été abattus par la police. Selon un témoin, une voiture s’est dirigée vers l’ambassade mais a « été interceptée par les forces de sécurité et il y a eu une fusillade. Les occupants du véhicule ont lancé des grenades par la fenêtre en direction de l’ambassade ». L’attaque « terroriste » a échoué, « elle n’a pas réalisé les objectifs souhaités par les criminels », a affirmé le ministre syrien de l’Intérieur Bassam Abdel Majid devant l’ambassade américaine dans le quartier d’Abou Remmeneh. Alors que les relations entre Washington et Damas sont au plus bas, la secrétaire d’État Condoleezza Rice a exprimé sa « gratitude » à la Syrie pour la réaction de ses forces de sécurité à l’attaque. Elle a souligné qu’il « était trop tôt pour dire qui peut avoir été responsable de l’attaque ». Le porte-parole de la Maison-Blanche, Tony Snow, a abondé, mais a ajouté : « Cela montre aussi l’importance que la Syrie se montre une alliée importante dans la guerre contre le terrorisme. » « Nous espérons qu’ils deviendront un tel allié et feront le choix de combattre les terroristes », a-t-il dit devant la presse à Washington. Selon un communiqué de l’ambassade des États-Unis, « le gouvernement syrien a promis une coopération totale sur la sécurité ». Le chargé d’Affaires Michael Corbin, qui représente les intérêts américains en l’absence d’un ambassadeur, a rencontré sur les lieux le ministre de l’Intérieur. L’ambassade des États-Unis à Damas a annoncé qu’elle restera fermée aujourd’hui avec la seule présence du personnel essentiel. Elle a appelé les Américains « à maintenir un profil bas », dans un communiqué mis en ligne sur son site Internet. La France, dont l’ambassade à Damas est toute proche de celle des États-Unis, a annoncé le renforcement de la sécurité de sa chancellerie, après avoir condamné « l’attaque terroriste ». En soirée, l’ambassade de Syrie à Washington a accusé hier les États-Unis d’encourager l’extrémisme, le terrorisme et le sentiment antiaméricain au Moyen-Orient, après l’attaque ratée contre l’ambassade américaine à Damas.
Des hommes armés de grenades et de mitraillettes ont attaqué hier l’ambassade des États-Unis à Damas et essayé de faire exploser une voiture piégée, dans un assaut avorté qui a fait quatre morts. Cet attentat, qui n’a pas été revendiqué dans l’immédiat, est survenu au lendemain du 5e anniversaire des attentats du 11-Septembre aux États-Unis lancés par le réseau...