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Annan prône la négociation, Rice menace de sanctions financières Nucléaire iranien : Larijani et Solana évoquent des « progrès »

Une réunion de la dernière chance entre l’Union européenne et l’Iran pour empêcher des sanctions de l’ONU contre Téhéran s’est achevée hier après-midi à Vienne sur l’annonce de « progrès », ainsi que de nouvelles discussions la semaine prochaine. Le négociateur en chef iranien Ali Larijani et le haut représentant de l’UE pour la politique extérieure Javier Solana ont tous deux évoqué des discussions « constructives », sans préciser le lieu ni la date de la reprise des entretiens. Sept heures de travail avec M. Larijani « ont été productives » : « Nous avons éclairci certains des malentendus qui existaient. Nous avons fait des progrès et nous voulons qu’ils continuent », a déclaré M. Solana aux journalistes. Le négociateur iranien s’est lui aussi exprimé sur un ton positif : « Nous avons fait des progrès constructifs. Je dirais même que nous sommes parvenus à des points de vue communs sur plusieurs questions. Et comme l’a indiqué M. Solana, nombre de malentendus ont été levés. » D’après Ali Larijani, les discussions ont porté sur « certains aspects » de l’offre faite à l’Iran par les grandes puissances – à l’instigation de trois pays de l’UE, Allemagne, France et Grande-Bretagne – et de la réponse iranienne. La suspension de l’enrichissement d’uranium « appartient au passé », l’Iran refuse de revenir en arrière et toute négociation avec des conditions préalables, a toutefois souligné hier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi. Il a souhaité « une solution intermédiaire pour que nous puissions mettre en œuvre nos droits et que les inquiétudes de l’autre partie soient dissipées ». Mais le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a estimé hier à Abou Dhabi que « le mécontentement de la population iranienne face aux perspectives de sanctions pourrait faire fléchir le régime ». Téhéran ayant refusé une suspension au 31 août, ce qui a rendu caduque une offre de coopération de six grandes puissances, le Conseil de sécurité de l’ONU peut envisager des sanctions, sous l’impulsion des États-Unis. Washington veut qu’une décision à ce sujet soit prise la semaine prochaine. La secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a d’ailleurs menacé hier l’Iran de sanctions financières s’il ne renonçait pas à ses activités controversées d’enrichissement de l’uranium. La Chine et la Russie pressent Téhéran de tenir compte des préoccupations de la communauté internationale, mais se montrent réticentes à des sanctions, lesquelles seraient de toute façon graduelles. Mais M. Solana, mandaté par les Européens et le Conseil de sécurité, avait déclaré vendredi à Copenhague qu’il n’y aurait pas de sanctions à New York tant que les discussions sur le dossier nucléaire se poursuivraient. Le secrétaire général des Nations unies Kofi Anna a aussi déclaré hier que la meilleure solution à la crise du nucléaire iranien est « la négociation », car la confrontation va engendrer « énormément de problèmes ». Les entretiens de Vienne ont eu lieu à la veille d’une réunion, a priori pour trois jours à partir d’aujourd’hui, de l’exécutif de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Vienne. Le directeur de l’AIEA, Mohammad el-Baradei, doit formellement présenter aux 35 États du Conseil des gouverneurs le rapport par lequel ses inspecteurs ont constaté que l’Iran poursuivait l’enrichissement à la date butoir du 31 août fixée par la résolution 1696 du Conseil de sécurité.

Une réunion de la dernière chance entre l’Union européenne et l’Iran pour empêcher des sanctions de l’ONU contre Téhéran s’est achevée hier après-midi à Vienne sur l’annonce de « progrès », ainsi que de nouvelles discussions la semaine prochaine.

Le négociateur en chef iranien Ali Larijani et le haut représentant de l’UE pour la politique extérieure...