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Le Premier ministre britannique soutient la formation d’un gouvernement d’union entre le Hamas et le Fateh Blair incite Israéliens et Palestiniens à reprendre le dialogue

Le Premier ministre britannique Tony Blair a incité samedi et dimanche Israéliens et Palestiniens à reprendre le dialogue, au point mort depuis la victoire du mouvement islamiste Hamas aux élections législatives de janvier. Dans ce but, Tony Blair a soutenu l’idée d’un gouvernement d’union nationale palestinien, estimant que la communauté internationale « devrait traiter » avec lui, à l’issue d’une rencontre à Ramallah avec le président palestinien Mahmoud Abbas. « Si un tel gouvernement est formé, je pense que la communauté internationale devrait traiter avec lui (...) et que le moment est venu pour tenter de mobiliser la communauté internationale pour pousser en avant le processus » de paix, a affirmé M. Blair. M. Abbas a pour sa part indiqué que les différentes formations palestiniennes s’employaient à former un tel gouvernement « dans les prochains jours », après deux mois de négociations infructueuses. Mais le Hamas campe sur ses positions et refuse de se plier aux exigences de la communauté internationale et du mouvement Fateh de M. Abbas, en ce qui concerne notamment la répartition des portefeuilles. « Nous exerçons tous les efforts possibles pour lever le siège contre le peuple palestinien, mais cela ne se fera pas aux dépens des principes et des droits des Palestiniens. Le Hamas refuse les conditions du quartette car ce sont des conditions iniques », a affirmé son porte-parole Sami Abou Zouhri. Le quartette (Union européenne, Russie, États-Unis, ONU) exige du Hamas qu’il reconnaisse Israël, les accords signés avec lui et renonce à la violence pour reprendre le versement des fonds directs à l’Autorité palestinienne, suspendu après l’entrée en fonctions en mars du gouvernement formé par le Hamas. Mahmoud Abbas devait se rendre en fin de journée à Gaza pour poursuivre les discussions visant à mettre sur pied ce gouvernement, vu comme une solution de sortie de la crise politique et financière que vivent les Palestiniens. Il s’est par ailleurs déclaré prêt à rencontrer le Premier ministre israélien Ehud Olmert « sans conditions ». M. Olmert avait pour sa part annoncé samedi qu’il était également prêt à une rencontre « sans conditions préalables » lors d’une conférence de presse conjointe à Jérusalem avec M. Blair. Il a indiqué hier devant le gouvernement qu’« il faut créer un nouvel horizon diplomatique avec les Palestiniens, et pas uniquement au niveau humanitaire ». « C’est très important de voir ce que nous pouvons faire pour revitaliser le processus » de paix, a affirmé samedi soir M. Blair lors d’une conférence de presse conjointe à Jérusalem avec M. Olmert. « Nous avons un objectif : deux États (palestinien et israélien) vivant côte à côte et nous disposons d’une voie pour y parvenir : la“feuille de route”. Il faut trouver le moyen d’y revenir », a-t-il ajouté. Ce plan resté lettre morte a été lancé en 2003 par le quartette. Il prévoyait notamment la création d’un État palestinien indépendant en 2005 et exigeait le désarmement des groupes armés palestiniens. M. Blair a en outre rencontré les familles de deux soldats israéliens enlevés le 12 juillet par le Hezbollah et d’un autre capturé le 25 juin par des groupes armés palestiniens, dont le Hamas. De son côté, le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a reproché à M. Blair dans un article publié samedi par le journal britannique The Guardian d’avoir causé aux Palestiniens « des souffrances inimaginables ». C’est dans le même contexte que le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien, Hosni Moubarak, ont souligné au cours d’un entretien hier à Amman la nécessité d’une reprise rapide des négociations de paix entre les Palestiniens et les Israéliens. Le roi de Jordanie et le président Moubarak ont relevé la nécessité « d’adopter une position arabe commune pour le soutien de la cause palestinienne » et réaffirmé leur « soutien au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dans ses efforts pour former un gouvernement d’union nationale capable d’assumer ses responsabilités », a ajouté un communiqué du palais royal. Les deux dirigeants ont en outre exprimé leur « rejet des solutions unilatérales qui ne mènent qu’à l’échec ». Enfin, le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos a entamé hier au Caire une tournée au Proche-Orient par un appel à une reprise des négociations israélo-palestiniennes.

Le Premier ministre britannique Tony Blair a incité samedi et dimanche Israéliens et Palestiniens à reprendre le dialogue, au point mort depuis la victoire du mouvement islamiste Hamas aux élections législatives de janvier.

Dans ce but, Tony Blair a soutenu l’idée d’un gouvernement d’union nationale palestinien, estimant que la communauté internationale « devrait...