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Actualités - ANALYSE

Après la levée du blocus israélien, la Bourse de Beyrouth assiégée par les tiraillements politiques

La Bourse de Beyrouth a eu, la semaine dernière, les yeux rivés sur la levée du blocus imposé par Israël au Liban depuis le 12 juillet qui est censée lui permettre de reprendre sa vie normalement, d’entreprendre les travaux de reconstruction des régions sinistrées et de relancer son économie. Ce développement, qui est considéré comme une aubaine pour le marché libanais des valeurs mobilières, a été loin de lui assurer la reprise espérée. Les tiraillements politiques intérieurs ont repris le dessus, minant la confiance des investisseurs potentiels en actifs libanais et des milieux d’affaires. En effet, les velléités de reprise du marché boursier ont tourné court, réduisant non seulement ses gains, mais pesant aussi sur certaines valeurs et sur son activité généralement tributaire du retour des capitaux qui est lié au retour de la confiance. Pour les milieux boursiers, les promesses d’aide faites à Stockholm, et par les pays arabes et étrangers ne suffisent pas. Et d’ajouter que la restauration de la confiance dans l’avenir du pays après la guerre dévastatrice qui l’a secoué reste la principale condition d’une reprise boursière. Dans l’état actuel des choses, le marché ne peut pas tolérer des crises politiques tant que le pays a suffisamment d’autres problèmes à affronter. De ce fait, les opérateurs ne cessent de surveiller tous les agissements leur permettant de jauger le rythme de la stabilité politique intérieure pour prendre de nouvelles initiatives sur le marché. Dans cette attente, Solidere, la plus représentative de la cote libanaise avec les banques, a éprouvé beaucoup de difficultés la semaine dernière à préserver tous les gains qu’elle avait enregistrés à l’annonce jeudi de la levée du blocus aérien. C’est ainsi qu’après avoir atteint un plus haut à 19,50 $, les actions de cette société ne tardaient pas à subir la pression des ventes bénéficiaires entraînées par l’assombrissement du climat politique intérieur. Celles de la catégorie A ont dû achever la semaine écoulée à 19,15 $ contre 18,70 $ à la fin de la semaine qui l’a précédée (+2,41 %), alors que celles de la catégorie B n’ont pu gagner que 1,33 % à 18,99 $ contre 18,74 $ pendant la même période. Ce mouvement s’est produit dans des échanges relativement minces, ne dépassant pas au total 406 985 actions des deux catégories d’une valeur de 7 682 724 $, représentant 50,97 % du marché la semaine dernière, contre 768 426 actions d’une valeur de 14 672 415 $, soit 85,15 % de la cote pendant la semaine qui l’a précédée. Aux bancaires, qui ont représenté 47,37 % de la cote la semaine dernière avec 984 683 titres négociés d’une valeur de 7 140 762 $, la tendance était, au contraire, mitigée. D’un côté, on a relevé la hausse des certificats GDR de la BLOM Bank de 70,05 $ à 70,20 $ (+0,21 %) et des actions préférentielles de la Byblos Bank de 101,10 $ à 104,50 $ (+3,36 %). Et de l’autre, la baisse des certificats GDR de la Bank Audi de 61,70 $ à 60 $ (-2,75 %), des actions préférentielles de la BLOM Bank de 100 $ à 97 $ (-3 %) et des actions ordinaires de la Byblos Bank de 1,99 $ à 1,95 $ (-2,01 %) ainsi que de celles de la Bank of Beirut de 13,10 $ à 12,86 $ (-1,83 %). Par ailleurs, le cimentier Holcim est parvenu à recouvrer une partie des pertes qu’il avait subies après l’abaissement du prix de la tonne de ciment de 75 $ à 65 $ en signe de soutien aux efforts de reconstruction des régions sinistrées par l’agression israélienne. Ses actions ont ainsi progressé de 2,53 $ à 2,59 $, en hausse de 2,37 %. Sur le Junior Market, les parts du fonds Beirut Golden Income se sont maintenues à 105 000 LL. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises a dû réduire ses gains d’une semaine à l’autre à 0,68 %, à 1370,34 points, dans des volumes toujours légers. C’est ainsi que seulement 1 484 213 titres d’une valeur de 15 073 426 $ ont été négociés contre 1 406 975 titres d’une valeur de 17 232 362 $ pendant la même période. Élie KAHWAGI
La Bourse de Beyrouth a eu, la semaine dernière, les yeux rivés sur la levée du blocus imposé par Israël au Liban depuis le 12 juillet qui est censée lui permettre de reprendre sa vie normalement, d’entreprendre les travaux de reconstruction des régions sinistrées et de relancer son économie. Ce développement, qui est considéré comme une aubaine pour le marché libanais...