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Les coalitions chiite et sunnite présentent deux projets de loi différents sur le fédéralisme Vague d’attentats en Irak, au moment du transfert du commandement de l’armée

Le Premier ministre Nouri al-Maliki a signé hier un accord aux termes duquel son gouvernement prendra graduellement le commandement des forces armées irakiennes, auparavant assuré par les États-Unis, alors qu’une vague d’attentats a fait 31 morts à Bagdad. Sur le plan politique, les coalitions chiite et sunnite ont présenté au Parlement deux projets de loi différents sur le fédéralisme. Nouri al-Maliki et le général américain George Casey, commandant la Force multinationale en Irak, ont signé l’accord, selon lequel le Premier ministre prendra graduellement le contrôle opérationnel de ses forces militaires. « C’est un grand pas et un grand jour dans l’histoire de l’Irak. La nouvelle armée irakienne se construit sur le courage de ses fils, qui vouent leurs vies à protéger leurs concitoyens », a affirmé le Premier ministre irakien au cours de la cérémonie. Le général américain George Casey a toutefois précisé que les soldats américains n’étaient pas près de quitter le pays : « Nous continuerons à nous battre à vos côtés, pour protéger le peuple irakien, partout où il est menacé. Nous avons encore un long chemin à parcourir. » Dans un premier temps, le gouvernement irakien va prendre le commandement d’une des dix divisions de l’armée irakienne, les autres divisions restant sous commandement américain, avant d’être progressivement transférées. À terme, l’état-major irakien sera responsable des 115 000 soldats de l’armée de terre, de la marine et de l’armée de l’air irakiennes. Parallèlement, le Premier ministre a adressé un sévère avertissement aux insurgés qui attaquent régulièrement les forces de sécurité irakiennes : « Vous n’obtiendrez rien d’autre que la prison et le châtiment. » Cette mise en garde survient alors qu’au moins 44 personnes ont été tuées dans des attaques en Irak, dont 31 à Bagdad, en dépit d’une opération de sécurisation de la capitale pour laquelle 30 000 hommes, américains et irakiens, sont déployés. Dans la plus importante de ces attaques, douze policiers ont été tués et 39 personnes blessées dans un attentat- suicide à la voiture piégée visant un dépôt d’essence de la police, à Karrada, dans le centre de Bagdad. Dynamitage de la tombe de l’imam Abdallah Des inconnus ont dynamité la tombe de l’imam Abdallah, fils du dixième imam Ali al-Hadi vénéré par les chiites et dont le mausolée avait été détruit en février dans la ville sunnite de Samarra déclenchant des violences confessionnelles. Pour leur part, les députés ont commencé à étudier hier deux projets de loi sur le fédéralisme présentés par les coalitions chiite et sunnite, a indiqué Khaled al-Attiyah, vice-président du Parlement. La Constitution, adoptée en octobre 2005, prévoit que la structure de l’État soit fédérale, avec la possibilité pour les 18 provinces de se regrouper en régions autonomes. La division de l’Irak en régions autonomes est fortement combattue par la communauté arabe sunnite, qui craint un éclatement du pays. Les ressources pétrolières irakiennes se trouvent dans le Nord et le Sud. Mais l’Alliance chiite (128 députés) et la coalition kurde (53) disposent ensemble de la majorité absolue au Parlement, qui compte 275 sièges.
Le Premier ministre Nouri al-Maliki a signé hier un accord aux termes duquel son gouvernement prendra graduellement le commandement des forces armées irakiennes, auparavant assuré par les États-Unis, alors qu’une vague d’attentats a fait 31 morts à Bagdad. Sur le plan politique, les coalitions chiite et sunnite ont présenté au Parlement deux projets de loi différents sur le...