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Tourisme Des chambres à une livre en plein Londres, à la façon des low-cost

Sinclair Beecham, fondateur du premier « hôtel de luxe à bas coût » de Londres, se voit davantage comme un client que comme un hôtelier, et il a décidé d’en faire la preuve en offrant des chambres à une livre (1,49 euro) au cœur de la coûteuse capitale. L’hôtel Hoxton, 205 chambres, a ouvert vendredi dernier et avait vendu par avance 600 nuitées à une livre, petit déjeuner – léger – inclus, une promotion étonnante que l’entrepreneur de 48 ans, cofondateur d’une chaîne de restauration rapide connue à Londres, Prêt-à-Manger, entend rééditer, à une date encore non précisée. Le site Internet de l’hôtel invite à « garder l’œil ouvert » pour guetter la prochaine vague. M. Beecham assure vouloir résoudre le problème des hôtels londoniens qui « ne sont pas terribles ou essaient de vous arnaquer ». Le Hoxton, qui offre le confort d’un quatre étoiles, selon ses fondateurs, avec télés à écran plat, wifi, lait frais et couettes « 100 % duvet de canard » dans toutes les chambres, a en fait calqué sa structure de prix sur celle des compagnies aériennes à bas coût. « On a mis en place un système à la EasyJet », a expliqué M. Beecham à l’AFP. « Le plus tard vous réservez, le plus vous payez », explique-t-il, assurant vouloir « moraliser » le marché hôtelier. Après avoir vendu toute sa première série de chambres à une livre, le Hoxton a vu partir aussi celles à 29 livres. Actuellement, une réservation pour la fin d’année coûte 59 livres le week-end, et 79 livres du lundi au jeudi. Pour une chambre entre janvier et septembre 2007, il faut débourser 99 livres la semaine et 79 le week-end. Selon le groupe d’études spécialisé PKF, cependant, cela reste encore bien inférieur au prix moyen de 127,84 livres pratiqué ce mois de juillet dans les 183 établissements de la capitale classés trois à cinq étoiles. Le Hoxton offre aussi à sa clientèle des appels téléphoniques à l’étranger à prix réduits, des en-cas et boissons aux prix normaux du commerce et l’Internet gratuit dans l’hôtel. « Savez-vous combien cela coûte d’appeler une minute en Amérique ? Deux pence. Alors pourquoi est-ce que je ferais payer deux livres cinquante ? » demande M. Beecham. Il dénonce aussi chez les autres « les minibars où l’on paie 3,99 livres la bouteille d’eau, 2,5 livres la barre chocolatée ». « Nous, nous avons une petite boutique à la réception qui propose tout cela au prix du commerce », annonce-t-il. « Le diable est dans les détails », explique M. Beecham en faisant visiter son établissement, construit pour 17 millions de livres sur le site d’un ancien parking, dans la City. « Et si vous ne soignez pas les détails, vous n’avez aucune chance », estime-t-il. Il montre ainsi dans une salle de bains « un vrai pain de savon », « et pas ces trucs miteux que l’on trouve dans d’autres hôtels ». L’hôtel Hoxton proposera aussi dans la journée la chambre à 19 livres les six heures, officiellement pour s’en servir comme d’un bureau. « Je ne sais pas ce que les autres pensent de moi dans le secteur », assure M. Beecham, « moi je me conduis en client, pas en hôtelier ».
Sinclair Beecham, fondateur du premier « hôtel de luxe à bas coût » de Londres, se voit davantage comme un client que comme un hôtelier, et il a décidé d’en faire la preuve en offrant des chambres à une livre (1,49 euro) au cœur de la coûteuse capitale.
L’hôtel Hoxton, 205 chambres, a ouvert vendredi dernier et avait vendu par avance 600 nuitées à une livre, petit déjeuner –...