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Salaires impayés : les membres de la sécurité palestinienne se joignent à la protestation

Des milliers de membres des forces de sécurité palestinienne ont violemment manifesté hier à Gaza pour réclamer leurs soldes, se joignant à la protestation de dizaines de milliers de fonctionnaires privés de salaires en grève depuis samedi. Scandant « Abou Mazen ! Abou Mazen ! », le surnom du président palestinien Mahmoud Abbas, les manifestants, pour la plupart armés, sont entrés dans l’enceinte du Parlement en tirant des rafales d’armes automatiques en l’air, selon un journaliste de l’AFP sur place. Des manifestants ont ensuite brisé des vitres du bâtiment à coups de pierres, faisant fi des appels à protester dans le calme. La manifestation s’est ensuite dirigée vers le domicile de M. Abbas à Gaza. Les membres des services de sécurité, qui, à l’instar des autres fonctionnaires de l’Autorité palestinienne, sont pour la plupart proches du mouvement Fateh du président Mahmoud Abbas, n’ont pas été rémunérés depuis mars. Les donateurs internationaux, Union européenne et États-Unis en tête, ont cessé de verser des fonds directs à l’Autorité palestinienne après l’entrée en fonctions du gouvernement formé par le Hamas, qu’ils considèrent comme une organisation terroriste. Le gouvernement palestinien est également confronté au refus des banques de lui transférer des dons arabes, de crainte de représailles de la part des États-Unis qui interdisent toute transaction avec des institutions placées sous le contrôle du Hamas. Israël a de son côté suspendu le versement aux Palestiniens d’environ 60 millions de dollars par mois, correspondant au remboursement des droits de douane et de TVA prélevés sur les produits transitant par les ports israéliens et destinés aux territoires palestiniens. En signe de solidarité avec les fonctionnaires grévistes, une grève commerciale a également été observée dans des villes de Cisjordanie, notamment à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne. La grève, à l’appel du « comité de soutien aux employés du secteur public », proche du Fateh, a été également suivie dans la ville de Tulkarem (Nord) ainsi qu’à Bethléem (Sud). L’appel à la grève n’a en revanche pas été suivi ni à Naplouse ou à Hébron, les deux plus grandes villes de Cisjordanie. Se référant implicitement à des responsables du Fateh, le Premier ministre issu du Hamas Ismaël Haniyeh a accusé lundi « certaines personnes d’utiliser la grève et de l’étendre pour dénigrer le gouvernement ». Hier, M. Haniyeh a toutefois souligné dans une interview accordée au quotidien britannique The Guardian que les partis palestiniens rivaux sont sur le point de mettre en place un gouvernement d’union nationale dirigé par le Hamas. « Nous ne parlons pas de problèmes, seulement de procédures pour achever la discussion, a-t-il dit. J’ai bon espoir que cela soit achevé prochainement. » Par ailleurs, un chef en Cisjordanie de la garde présidentielle de Mahmoud Abbas a été arrêté hier par l’armée israélienne, a-t-on appris de source sécuritaire palestinienne. Selon une porte-parole de l’armée israélienne interrogée par l’AFP, Mahmoud Damra est « responsable de nombreuses attaques anti-israéliennes à l’explosif et surtout à l’arme automatique, qui ont tué trois civils israéliens en 2000 ».
Des milliers de membres des forces de sécurité palestinienne ont violemment manifesté hier à Gaza pour réclamer leurs soldes, se joignant à la protestation de dizaines de milliers de fonctionnaires privés de salaires en grève depuis samedi.
Scandant « Abou Mazen ! Abou Mazen ! », le surnom du président palestinien Mahmoud Abbas, les manifestants, pour la plupart armés, sont entrés...