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Dans certains ministères, 20 % seulement des employés sont présents La grève massive des fonctionnaires palestiniens se durcit

La grève des enseignants et des fonctionnaires palestiniens, qui réclament le paiement de leurs salaires, s’est poursuivie hier pour la deuxième journée consécutive, affectant largement les ministères et les écoles dans les Territoires. « Le pourcentage de grévistes dans toutes les institutions de l’Autorité palestinienne a augmenté par rapport à hier. Nous avons aujourd’hui 98 % de grévistes », a affirmé à l’AFP le responsable du syndicat des employés de la Fonction publique, Bassam Zakarna, proche du parti Fateh, qui a lancé le mot d’ordre. « Aujourd’hui, toutes les institutions ont fait grève », a-t-il précisé, ajoutant que l’ampleur de la grève lui donnait un « espoir pour une solution » au versement des salaires, largement impayés depuis le mois de mars en raison de la suspension des aides directes par les principaux donateurs internationaux. Le ministre de la Planification et ministre par intérim des Finances, Samir Abou Aïcha, a indiqué à l’AFP que la « grève avait affecté de nombreux ministères » en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. « Dans certains ministères, 20 % des fonctionnaires sont présents », a-t-il reconnu. Selon Bassam Zakarna, 90 % des 35 000 enseignants étaient également en grève dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Comme la veille, ce chiffre a été contesté par le gouvernement du mouvement islamiste Hamas, qui a affirmé que de nombreuses écoles fonctionnaient normalement, sans toutefois donner de chiffres. 758 000 élèves étudient dans les écoles publiques palestiniennes. Les écoles de l’Unrwa, agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens – qui comptent 8 477 enseignants et près de 255 000 élèves –, ne sont toutefois pas affectées par le mouvement. Le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh a réaffirmé qu’il ne détenait pas les clés d’une solution au paiement des salaires, lors d’une visite dans une école de Gaza. « Le problème des fonctionnaires n’est pas dans les mains du gouvernement, mais avec les parties et les pays qui imposent un siège au gouvernement depuis le premier jour de son entrée en fonctions » en mars, a-t-il souligné. Les donateurs internationaux, Union européenne et États-Unis en tête, ont cessé de verser des fonds directs à l’Autorité palestinienne après l’entrée en fonctions du gouvernement formé par le Hamas, qu’ils considèrent comme une organisation terroriste. Toutefois, la communauté internationale s’est engagée vendredi à verser environ 500 millions de dollars (390 millions d’euros) d’aide aux Palestiniens, a annoncé un haut responsable suédois à l’issue d’une réunion de donateurs à Stockholm. Un ministre du Hamas démissionne Dans ce contexte difficile, le porte-parole de la présidence, Nabil Abou Roudeina, a déclaré samedi à l’AFP qu’un gouvernement d’union nationale, en discussion depuis plusieurs semaines par les groupes palestiniens, devrait être annoncé « dans les dix prochains jours ». M. Abbas est présent à Gaza depuis mercredi soir pour discuter de la formation d’un cabinet d’union nationale, notamment avec le mouvement islamiste Hamas. Le chef du bloc du Hamas au Parlement, Khalil al-Haya, a toutefois indiqué que « les négociations pour former un gouvernement d’union nationale sont à leur début », réfutant qu’un tel cabinet puisse être annoncé dans les 10 jours. Selon le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, la grève des fonctionnaires « empoisonne le climat du dialogue » entre le Hamas et Fateh. Il a accusé sans le nommer le Fateh, à travers le syndicat des enseignants qui a lancé le mot d’ordre de grève, de vouloir faire pression sur le mouvement islamiste et d’exercer un « chantage politique » en pleine négociation sur un futur cabinet. Le ministre palestinien des Communications et de la Technologie, Jamal al-Khodari, a par ailleurs présenté sa démission du gouvernement Hamas hier, a-t-on appris de source officielle. Les raisons de cette démission n’ont pas été précisées. Enfin, en soirée, le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Avi Dichter, a accusé l’Iran de vouloir « conquérir » l’Autorité palestinienne par le biais des mouvements islamistes radicaux que Téhéran soutient, dont le Hamas au pouvoir.
La grève des enseignants et des fonctionnaires palestiniens, qui réclament le paiement de leurs salaires, s’est poursuivie hier pour la deuxième journée consécutive, affectant largement les ministères et les écoles dans les Territoires.
« Le pourcentage de grévistes dans toutes les institutions de l’Autorité palestinienne a augmenté par rapport à hier. Nous avons aujourd’hui 98...