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Actualités - CHRONOLOGIE

Cinéma - Une comédie à la tonalité mélancolique et onirique sur le thème de la solitude Alain Resnais ouvre son « Cœurs » à Venise

La 63e Mostra de Venise a accueilli hier le dernier film du cinéaste français Alain Resnais, Cœurs, une comédie à la tonalité mélancolique et onirique sur le thème de la solitude, en compétition officielle pour le Lion d’or. Le doyen des grands festivals mondiaux de cinéma voit cette année s’affronter 21 films pour le prestigieux prix. Quatre ont déjà été projetés : Le Dahlia noir de Brian de Palma, Hollywoodland d’Allen Coulter, deux films américains, Daratt de Mahamat Saleh Haroun (Tchad) et Sang sattawat d’Apichatpong Weerasethakul (Taïlande). Dans Cœurs, Alain Resnais dépeint la vie solitaire de six personnages dont les destinées se croisent ou se font écho, dans le quartier parisien de la Grande Bibliothèque très stylisé, où la neige tombe à gros flocons. Dan (Lambert Wilson) et Nicole (Laura Morante) sont un couple en crise, à la recherche d’un bel appartement de trois pièces à Paris, que Thierry (André Dussolier), agent immobilier, tente de leur dénicher. Charlotte (Sabine Azéma), la secrétaire de Thierry, très croyante et un peu prude, prête à celui-ci une cassette vidéo de son émission religieuse préférée. Après l’avoir visionnée, Thierry n’est plus le même. De son côté Dan, ancien militaire exclu de l’armée et au chômage, passe ses journées à boire dans un bar, se confiant à Lionel (Pierre Arditi), le barman. Il rencontrera bientôt Gaëlle (Isabelle Carré), la sœur de Thierry. Alain Resnais a tissé l’intrigue de Cœurs à partir d’éléments familiers, puisqu’il s’est entouré de ses acteurs fétiches pour transposer Private Fears in Public Places, une pièce de théâtre du dramaturge britannique Alan Ayckbourn, qu’il avait déjà adapté à l’écran dans Smoking/No Smoking (1993). Des dialogues sur le fil du rasoir, drôles et tragiques à la fois, des sous-entendus et des ambiances ambiguës, un temps qui s’étire ou se contracte à la faveur de l’imagination, tous les ingrédients des pièces d’Ayckbourn sont dans Cœurs. La veille, deux longs métrages très attendus ont été projetés. When the Levees Broke : A Requiem in Four Acts, un documentaire de quatre heures de Spike Lee – qui concourt dans la section « Horizons » réservée aux documentaires et aux films novateurs –, projeté pour la première fois en Europe, a été très applaudi. Tourné peu après le passage du cyclone Katrina, qui a fait plus de 1 500 morts et dévasté la côte sud des États-Unis le 29 août 2005, il dresse un tableau saisissant de l’incurie de l’État dans la gestion de la crise. Surtout, il donne longuement la parole aux victimes, abandonnées de tous, et toujours dispersées aux quatre coins des États-Unis depuis leur évacuation. Hors compétition car déjà sorti aux États-Unis, World Trade Center d’Oliver Stone, basé sur l’histoire vraie de deux policiers piégés dans les tours jumelles le 11 septembre 2001, a été à la fois applaudi et hué. Bien qu’exploitant un des sujets brûlants chers à Oliver Stone, le film – dont le propos est de narrer la lutte pour la survie de deux héros ultrapositifs – propose un voyage émotionnel, mais en aucun cas une nouvelle lecture d’évènements qui ont marqué durablement la mémoire collective du pays. Hier, deux autres films en compétition officielle pour le Lion d’or étaient à l’honneur : Zwartboek du cinéaste néerlandais Paul Verhoeven, et Paprika, du Japonais Kon Satoshi.
La 63e Mostra de Venise a accueilli hier le dernier film du cinéaste français Alain Resnais, Cœurs, une comédie à la tonalité mélancolique et onirique sur le thème de la solitude, en compétition officielle pour le Lion d’or.
Le doyen des grands festivals mondiaux de cinéma voit cette année s’affronter 21 films pour le prestigieux prix. Quatre ont déjà été projetés...